Dans une déclaration, dont nous avons pu nous procurer une copie, la secrétaire générale de la Centrale démocratique des travailleurs du Mali (Cdtm), Mme Sidibé Dédéou Ousmane, apporte un démenti formel aux rumeurs persistantes nourries depuis un certain temps au sein de l’Institut national de prévoyance sociale (Inps) l’accusant d’être opposée aux intérêts des travailleurs.
Il n’est pas courant ni dans mes habitudes de parler ou d’écrire à votre attention en dehors du cadre légal dédié aux travailleurs à savoir les assemblées générales d’échanges et du cadre formel du dialogue social mis en place par les partenaires sociaux”, c’est ainsi qu’elle a introduit sa déclaration. Cependant, elle reconnaît la nécessité de s’exprimer aujourd’hui, malgré elle, pour apporter un démenti formel à ces rumeurs.
En ce qui concerne les écrits, elle dira qu’elle usera des moyens de droit contre les propos diffamatoires dictés par ce qu’elle qualifie de haine viscérale qui est née depuis deux décennies dans le cadre de l’exercice de ses fonctions.
A en croire la secrétaire générale de la Cdtm, des rumeurs persistantes sont nourries depuis un certain temps au sein de son service, l’accusant à tort d’être opposée aux intérêts des travailleurs (donc contre ses propres intérêts). “Ces allégations n’ont nullement affecté ma personne les ayant mises tout simplement au compte des règlements de compte dont je fais l’objet de la part de ceux qui sont chargés de me combattre. Ensuite, je me disais que me mettre à répliquer à des propos calomnieux ne contribuera qu’à détériorer le climat social et nos relations plus que familiales, sans quoi ce n’est ni par peur ni crainte quelconque des collègues dont les actes de dénigrement et accusations remontent à 2002, Dieu est témoin”, a-t-elle déclaré.
Pour ce qui concerne les droits dont il est question, notamment les 20% dans le cadre du dialogue social, elle a précisé que la directrice générale a reçu les trois syndicats pour convenir des modalités d’application. “Les représentants de la section Untm, lors de la rencontre entre syndicalistes, ont informé que leur hiérarchie leur a formellement instruit de négocier seuls avec la direction. Ce que la Cstm et la Cdtm ont accepté pour permettre de négocier rapidement”, a-t-elle dit, avant de défier quiconque, syndicats ou Direction, d’apporter les preuves qu’elle et ses mandants se sont opposés ou ont bloqué le processus d’octroi des 20% aux travailleurs de l’Inps.
Et de poursuivre qu’elle a été d’ailleurs la première personne à approcher la directrice générale afin de convenir des modalités de paiement du 13ème mois qui est une coutume de l’entreprise.
A ses dires, les points essentiels soulevés concernant le personnel par les quatre rapports d’audit dont celui de la Cipres qui remettent en cause les acquis consacrés par l’accord d’établissement constituent la priorité que les travailleurs de l’Inps doivent défendre. “Le goulot d’étranglement et le blocage pour nous mettre dans nos droits est le fait que le projet de budget 2021 intègre la prise en charge financière de la société des 20% et des rappels. Par conséquent, le budget doit être soumis au CA pour adoption”, précise-t-elle.
Pour elle, la signature du décret de nomination des administrateurs est retardée par la désignation du représentant du personnel. Et d’ajouter que ce retard constaté est encore une fois la faute de ses camarades de l’Untm qui disent toujours se référer à une hiérarchie syndicale, comme si l’Inps est sous la tutelle d’une organisation qui ne peut et ne doit en aucun cas interférer dans nos affaires internes.“La représentation du personnel au CA est un droit acquis depuis la création de l’Inps et nous n’accepterons pas de perdre cet acquis vital qui nous permet de défendre et les travailleurs et l’Inps au sein du CA”, a-t-elle martelé.
S’agissant de la ristourne Amo, elle dira que le paiement de celle-ci a cessé sur recommandation de la Cipres. “La Cstm et la Cdtm ont interpellé la Direction générale pour convoquer l’assemblée générale de désignation du représentant du personnel dans les meilleurs délais. Focalisons-nous sur l’essentiel et l’avenir de notre institution au lieu de nous laisser instrumentaliser au profit d’autres”, a-t-elle conclu.
Boubacar PAÏTAO
Source: Aujourd’hui-Mali