Des soldats étaient arrivés de Nioro et de Nara en renfort, suite à l’attaque contre la gendarmerie de Ballé et les locaux de la sous-préfecture du village dans le cercle de Nara le dimanche dernier. Après deux jours, ces dernier se seraient retirés, laissant la population terrifiée et dans l’incompréhension de cette décision.
Dans un communiqué datant du 21 octobre, le gouvernement malien avait condamné l’attaque contre le poste de gendarmerie et la sous-préfecture de Ballé dans le cercle de Nara à la frontière mauritanienne. Cette attaque a causé des dégâts et le sous-préfet a également été blessé.
Des renforts avaient alors été envoyés sur place mais, selon un habitant du village, ceux-ci sont tous repartis après la visite du gouverneur, qui était allé constater l’ampleur du dégât. Il explique que la population est toute affolée et se sente abandonner par l’État. Puisqu’elle ne comprend pas cette décision de les laisser sans la moindre force de sécurité, alors que le village vienne de subir une attaque. Notre témoin explique même que, la gendarmerie n’existe plus et le sous-préfet étant déjà parti, certaines personnes qui représentent les symboles de l’État, comme les enseignants, commencent à craindre pour leur vie et songeraient de quitter la zone.
Avant de finir, M. Fofana, qui est notre témoin, a demandé aux autorités de revenir sur leur décision et de redéployer les forces de sécurité afin que les villageois puissent retrouver le sommeil.
Pour rappel, un cas presque similaire continue de faire du bruit dans le village de Douna dans le cercle de Koro où était basée une troupe de la garde nationale. Mais suite aux attaques du 30 septembre, ces derniers ont été redéployés à Boulkessy, et depuis, la mobilisation se multiplie plus pour réclamer leur retour ou leur remplaçant.
Saïdou Guindo (stagiair)
Malijet