Les policiers en première ligne depuis le début de la crise des « gilets jaunes » ont obtenu du gouvernement une revalorisation salariale.
L’intersyndicale de la police technique et scientifique appelle à la grève la nuit du 31 décembre au 1er janvier, pour demander une amélioration du statut de ses agents, a annoncé mercredi à l’AFP une source syndicale. L’intersyndicale, qui avait dans un premier temps lancé un préavis de grève illimitée à partir du 26 décembre, a finalement décidé de cibler cette nuit symbolique avant une rencontre avec le ministre de l’Intérieur le 8 janvier.
« On doit attendre le 8 janvier, alors que les représentants de la police armée ont été reçus rapidement ». « Nous attendons de savoir ce que nous proposera M. Castaner pour décider de la suite à donner à notre mouvement », a affirmé Xavier Depecker, représentant du syndicat national indépendant des personnels administratifs, techniques et scientifiques de la police nationale (Snipat). Le syndicaliste dénonce le « mépris » des pouvoirs publics envers les techniciens et scientifiques de la police, qui représentent au total 2.500 personnes en France.
« On voulait être reçu tout de suite, on doit attendre le 8 janvier, alors que les représentants de la police armée ont été reçus rapidement après l’avoir demandé, à trois reprises pendant plusieurs heures », a-t-il insisté.
Deux autres syndicats se sont joints au Snipat pour appeler à la grève : le Syndicat national des personnels de la police scientifique (SNPPS) et le Syndicat national Alliance des personnels administratifs, techniques, scientifiques et infirmiers (SNAPATSI).
Les policiers en première ligne depuis le début de la crise des « gilets jaunes » ont obtenu du gouvernement une revalorisation salariale. Les techniciens et scientifiques demandent de passer de la catégorie « sédentaire » à la catégorie « active », ce qui leur permettrait d’avoir les mêmes compensations que les policiers armés (notamment un âge de départ à la retraite avancé, prise en compte de leurs primes dans le calcul de leur pension). Ils réclament également le paiement de leurs heures supplémentaires (certains d’entre eux en totalisent « jusqu’à 5 ou 600 », selon le Snipat).
Source: laminute/info