Les chapitres 6, 7 de la “Photothèque de Nioro du Sahel” sont dédiés aux personnalités qui se sont illustrées dans les domaines de l’éducation, de la jeunesse, du sport, de l’art et de la culture. Dans le domaine de l’éducation, la 1ère personnalité qui figure est Fodié Maguiraga (né en 1904 et décédé en 1973). Il fut instituteur et a travaillé pendant longtemps à la mairie de Nioro du Sahel comme adjoint au maire. L’actuel lycée de Nioro du Sahel porte son nom. La 2e personnalité est l’opérateur économique Seydou Kane qui vit au Gabon. Né vers 1966, il a soutenu l’éducation à Nioro du Sahel en construisant des salles de classe avec équipements en matériels didactiques et a fait des forages. Le second cycle de Madina Alahiry porte son nom.
La 3e personnalité est Boussé Sylla. Né vers 1936, il est opérateur économique et présentement chef de village de Gourel Abdel Kawel. Et l’école de ce village porte son nom. En 4e position du chapitre de l’éducation, vient l’instituteur, Docteur en santé de nutrition Djibril Séméga qui est né vers 1936 et décédé en 2016. Le second cycle A de Nioro du Sahel porte son nom.
La première femme du chapitre de l’éducation est l’institutrice Coumba dite Houley Sidibé (née en 1948 et décédée en 2011 à Nioro du Sahel). Elle fut conseillère municipale. Le second cycle B de Nioro du Sahel porte son nom. En 6e place se trouve Jean Mornet, né vers 1936 et décédé en 1991. Il fut instituteur et directeur d’école puis secrétaire à l’Assemblée nationale du Mali. Il fut également directeur artistique de la troupe de Nioro du Sahel durant les semaines régionales. L’école de Nioro I porte son nom.
Les 7e, 8e, 9e personnalités sont respectivement Maciré Diakité (né en 1918 à Nioro et décédé en 2016, il était instituteur et directeur de l’école Nioro II qui porte son nom) ; Amadou Diaga (né vers 1950 et décédé en 1994, il était instituteur, bibliothécaire et maire de la Commune urbaine de Nioro du Sahel. L’école de Nioro IV porte son nom) ; Amadou Traoré (né vers 1925 et décédé à Nioro et fut instituteur, Directeur national de l’habitat conseiller pédagogique à Kayes, inspecteur de travail à Mopti. L’école de Nioro V porte son nom.
L’actuel ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiébilé Dramé occupe la 10e place du chapitre de l’éducation. Né en 1955, le second cycle de Malicounda porte son nom. Ensuite viennent Bouillé Siby (Instituteur, il est né vers 1947 et décédé en 2011) dont l’école de Kaïmé porte nom ; Mabendy Guissé (né vers 1900 et décédé en 1970.
Il était instituteur. L’école de Syllacounda “Abattoir” porte son nom) ; Abdoulaye dit Baba Traoré (instituteur, Directeur d’école, conseiller à l’orientation, l’école de Nioro III porte son nom) ; El Hadj Alou Sy (ancien chef de village de Madina Alahéry, le 1er cycle de ce village porte son nom).
Les personnalités de la jeunesse, du sport, de l’art et de la culture à Nioro du Sahel
Les trois premières personnalités sont Mamadou Seyba N’Diaye (né vers 1933 et décédé en 1961 par suite d’accident d’avion, il fut le 1er Secrétaire général de la jeunesse US-RDA), Abdoul Sy (né vers 1951 à Nioro et décédé en 2010, il était enseignant de son état et fut secrétaire général de la jeunesse de Nioro, membre du Bureau exécutif national des jeunes de sa création jusqu’au coup d’Etat de 1991), Moussa Baala Kouyaté (né vers 1947 et décédé en juin 1998, il était secrétaire général de l’Untm jusqu’en 1986 et fut le 1er adjoint du maire de Nioro). Baïcoro Kouyaté, né vers 1910 et décédé à Nioro occupe la 4e place. Il fut le chef des griots de Nioro. Il est suivi de Baba Touré qui fut l’un des meilleurs batteurs de tam-tam que tout Nioro garde en mémoire.
Les 6e et 7e places sont occupées respectivement par Samba Badiaye et Sounkalo qui furent aussi de bons batteurs de tam-tam. Les 8e, 9e, 10e, 11e, 12e, 13e et 14e rangs sont occupés respectivement par Gaoussou Simaga (né vers 1916 et décédé en 1984 à Nioro, il fut le 1er animateur social nommé par l’Administration coloniale chargé de protocole, de mission et de médiation) ; Bodo Konté (née vers 1928 et décédée en 2008, griotte de grande renommée, elle était la présidente de l’Association des griottes de Nioro) ; Dayé Dango (né vers 1935 et décédé en 1989, il était un excellent joueur de n’goni et narrateur maîtrisant les grands faits du terroir) ; Samba Baraka Touré (crieur public nommé par l’Administration coloniale, il relayait un avis avec sa trompette) ; Baba Touré qui fut l’un des meilleurs batteurs de tam-tam que tout Nioro garde en mémoire ; Doko Baradji et Demba (13e et 14e) qui étaient des prêcheurs de renom.
En 15e et 16e places se trouvent Lassana et Seye Dramé (des jumeaux griots des maures et excellents joueurs de n’goni avec leur style particulier. Les 17e, 18e, 19e et 20e places reviennent respectivement à Souleymane Traoré (né vers 1944, il était encadreur sportif infatigable et amoureux de football, il était très engagé pour ce sport à Nioro) ; Madioké Diawara (né vers 1942 à Nioro du Sahel, il était amoureux des activités de la jeunesse surtout du football) ; Kougnary Diakité dit Barel (né en 1946 à Nioro, il fut longtemps le gardien titulaire de l’équipe “Avenir de Nioro”) ; Kondio Coulibaly (né vers 1947 à Nioro, il était défenseur très solide. Il fut aussi chanteur principal de l’orchestre “Nour El Sahel”. Il est aujourd’hui muezzin de la grande mosquée de Nioro).
Les autres personnalités de la jeunesse, du sport, de l’art et de la culture à Nioro du Sahel sont, entre autres, Lakamy Diallo et Demba Niane (21e) qui furent tous les deux de bons gardiens de but des équipes “Avenir” et “L’Aigle noir” ; Madiassa Konaté dit Thiouné (né vers 1949 était l’un des défenseurs de football) ; Madiouma Diawara (né vers 1948, était enseignant de son état, chorégraphe, arrangeur, il a foulé toutes les scènes de tous les cercles de la région de Kayes. Il était spécialiste du patrimoine culturel et a participé à la dernière biennale de 2018 à l’âge de 70 ans).
Seydina Omar Diagouraga dit Diagous (24e) né vers 1950, est chanteur compositeur, arrangeur. Il fut de tous les regroupements des semaines locales, régionales et des biennales avec la troupe de Nioro du Sahel et de Kayes. De nos jours, il est animateur à la radio rurale de Kayes.
Papa Omar Diop (25e) n’est pas un inconnu dans le monde du sport. Né vers 1952 à Nioro et enseignant de son état, il s’est intéressé très tôt aux activités artistiques, culturelles et sportives de Nioro. Cadre pionnier puis secrétaire général du Comité culturel du plein air (Ccpa), il devient par la suite journaliste sportif à l’Ortm. Il est aujourd’hui le président de la commission média du Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm).
Hamady dit Mary Kouyaté occupe la 26e place. Né vers 1952 à Nioro, enseignant de son état, il a joué avec l’orchestre régional de Sikasso. A son retour à Nioro, il prend en main les activités artistiques et culturelles et met en place l’orchestre “Nour El Sahel” en 1987. Guitariste et pianiste, il a participé à toutes les semaines locales, régionales et Biennales. Les 27e, 28e, 29, 30, 31e, 32e places sont respectivement réservées à Fatim Touré (née vers 1961 à Nioro, elle est une référence et l’unique femme qui a intégré l’orchestre de Nioro et de Kayes en tant que chanteuse et danseuse dans les ballets de la troupe de Nioro. Elle est aujourd’hui secrétaire au Conseil de cercle de Nioro) ; Baba Kaou Kanté (né vers 1957 et décédé en 2010, il était encadreur sportif, surtout de football) ; Moussa Amadou Bah (né le 9 septembre 1958 à Nioro du Sahel, il travaille à l’Ortm en qualité de journaliste-réalisateur, directeur de production, il est actuellement conseiller spécial du directeur général de l’Ortm avec rang de chef de service) ; Dialy Tenin Kouyaté (née vers 1948 à Sambagoré (Nioro) et décédée, elle a formé de nombreuses artistes) ; Niama Diaoune (née vers 1942 à Nioro, elle a une voix d’or. Elle a animé de nombreux mariages et veillées) ; Dipa Kaloga est une tresseuse originelle admirée des femmes de son époque. Kardigué et Mohamadou Kanguillé Sissoko occupent les 33e et 34e places. Ils étaient deux frères griots traditionnalistes, conteurs et joueurs de n’goni. Ils ont formé de nombreux joueurs à travers le cercle, le Kaniaga et le Kingui. Mohamed Diefaga dit Dief (35e) boucle le chapitre consacré aux personnalités qui se sont dédiées à la jeunesse, au sport, à l’art et à la culture à Nioro du Sahel. Né vers 1953 à Nioro, il était organisateur de l’Association pour le développement du cercle de Nioro du Sahel (Adcn-Sahel). Il est de tous les rassemblements des Niorois à Bamako. Il est chargé de mission et de médiation de tous les Niorois installés à Bamako et à Nioro.
Siaka DOUMBIA
Source: Journal Aujourdhui-Mali