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La pénitence des impénitents indécrassables

Dans sa déclaration du 19 août signée de son premier vice-président, Pr Salikou SANOGO, ‘’l’URD a suivi avec regret la mutinerie du 18 août 2020 qui n’est que la conséquence de la gestion chaotique du pays par le Président Ibrahim Boubacar KEITA et son régime, mutinerie à sa démission de toutes ses fonctions, de celle de son Gouvernement ainsi que de la dissolution de l’Assemblée Nationale’’.

Pour être exact, le ‘’Président Ibrahim Boubacar KEITA’’ n’a jamais parlé de démission du Gouvernement, mais de dissolution, tout comme de l’Assemblée nationale. ‘’C’est pourquoi je voudrais en ce moment précis tout en remerciant le peuple malien pour son accompagnement le long de ces longues années, la chaleur de son affection, vous dire ma décision de quitter mes fonctions, toutes mes fonctions à partir de ce moment, et avec toutes les conséquences de droit, la dissolution de l’Assemblée nationale et celle du gouvernement’’, voilà ce qu’il a dit. Normalement le Gouvernement ne démissionne que sur présentation de la démission du Premier ministre au Président de la République.

L’article 38 de la Constitution dispose à cet effet : ‘’le Président de la République nomme le Premier ministre. Il met fin à ses fonctions sur présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement.

Sur proposition du Premier ministre, il nomme les autres membres du Gouvernement et met fin à leurs fonctions’’. Or, le Président de la République a démissionné d’abord, avant de prononcer la dissolution du Gouvernement et de l’Assemblée nationale. C’est donc en tant qu’ancien Président, désormais citoyen malien tout court qu’il a dissout le Gouvernement et l’Assemblée nationale. Bizarre non ! Dans ce méli-mélo politico-juridico-militaire, la Constitution, n’a pas été suspendue.

Donc la démission du Gouvernement et la dissolution de l’Assemblée nationale devraient s’opérer suivant les dispositions constitutionnelles. Et puis, cerise sur le gâteau, monsieur Ibrahim Boubacar KEITA, tel que décrété depuis le 10 juillet, date du lancement de la désobéissance civile, est devenu le 19 août 2020, après sa démission forcée, ‘’le Président Ibrahim Boubacar KEITA. Remords ? Compassion ?

Enfin, le Parti du Chef de file de l’Opposition a ‘’suivi avec regret la mutinerie du 18 août 2020’’. Ce qui ne l’empêche pas de la justifier par ‘’la gestion chaotique du pays par le Président Ibrahim Boubacar KEITA et son régime’’. Difficile figure quand même de vouloir joindre deux contraires.

Source : INFO-MATIN

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