Ce n’est pas les Sonrhaï de Tombouctou, cousin des Songhaï de GAO qui te dira le contraire, à l’image de ce qui vient de se passer concernant ces autorités intérimaires, dans la ville des Askias. Gao a manifesté son désarroi, quant à sa cousine germaine Tombouctou, elle a acclamé le même jour la mise en place de ces autorités, dont les populations de cette région du Nord, se réjouissent.
La question qui se pose est de savoir si seulement les deux entités ont la même lecture de ces autorités intérimaires. Ou bien sont-elles divisées sur la question à cause d’un problème de compréhension ?
En tout état de cause, l’éternelle question reste à savoir la seule résignation mènera véritablement à la paix cette population de la ville des 333 saints, Tombouctou, plutôt que la révolte. D’aucuns disent que les Sonraïs de Tombouctou sont résolument pacifiques et tranquilles comme l’eau douce. Un dicton Sonrhaï, « Allafia Fondo Ba yahakour’ » dit littéralement que « le chemin de la paix est préférable à tout ce que l’on peut imaginer sur la planète ».
Cette question nous appelle tous à nous rassembler et à rassembler toute la classe politique autour du gouvernement, pour sauver ce que nous avons en partage: Le Mali.
Pour la paix et la réconciliation nationale, le dialogue s’impose à notre peuple. Quoi qu’on veuille, tout va se terminer par le dialogue, puisqu’il s’agit de conflits entre fils d’un même pays. C’est vrai, ceux d’en face sont des égarés, il faut les ramener à la raison à tout prix. Il faut leur faire comprendre qu’il faut qu’ils se débarrassent de cet étranger terroriste et djihadiste qui, par ses exactions annihile toute idée de développement. Nous voulons vraiment la paix dans notre pays. Nous ne voulons plus de morts. Nous voulons la stabilité. Tout cela s’obtient par le dialogue. Pour y arriver, il faut user de beaucoup d’intelligence. Il faut libérer la parole en la donnant aux touaregs, aux Arabes et à toutes les sensibilités ethniques du pays, loyaux comme égarés, afin de communiquer mieux pour trouver la solution définitive.
Le dossier du Nord passe nécessairement par le dialogue, un dialogue sans amalgame. Si ce dialogue est institué et s’il est mené de la plus belle manière, les Maliens peuvent espérer. Il faut alors qu’on sorte de cette tour d’ivoire, qu’on s’accepte et qu’on discute sans ambages.
Tous les patriotes soucieux du pays voudraient qu’on sorte de ce bourbier pour que le Mali avance. Nous avons aujourd’hui besoin d’un Mali en paix, d’un Mali réconcilié.
Alassane Cissé
La rédaction