Mais qu’est-ce donc que cette force G5 Sahel dont tout le monde parle, et que le Président IBK promeut ces derniers temps? Ce n’est autre qu’une armée interafricaine imaginée afin de mieux lutter contre les trafics et le terrorisme.
Composée de 5000 soldats maliens, mauritaniens, burkinabés, nigériens et tchadiens, sa mission est de combattre les groupes terroristes qui sévissent dans la bande sahélo-saharienne, avec pour zone prioritaire celle des trois frontières (Mali, Burkina Faso, Niger).
Des bataillons d’environ 750 soldats chacun seront dispersés, avec un quartier général dans la capitale malienne de Bamako. Même si trouver le financement pour une telle force s’avère difficile, les préparatifs pour son établissement avancent bien, comme le démontre l’inauguration du poste de commandement central du G5 Sahel le 9 septembre dernier par le président IBK.
Trois autres postes de commandement sont prévus : un à l’ouest près de Nema en Mauritanie, un au centre à Niamey au Niger, et le dernier à l’est à Wour au Tchad. Des zones stratégiques pour le terrorisme et les trafics, et établis afin de couvrir le plus de terrain possible.
Une fois mise en place et pleinement opérationnelle, celle-ci devrait à terme remplacer les forces françaises déployées sur le territoire malien depuis début 2013 avec l’opération Serval à laquelle a succédé immédiatement Barkhane.
Pour la France, cette nouvelle force du G5 Sahel semble être la clé lui permettant de se désengager et de pouvoir annoncer la fin de l’opération Barkhane, initiée en août 2014, soit il y a plus de 3 ans maintenant.
Avec des bataillons un peu partout dans la région, la force G5 Sahel est pleine de promesses.
Les djihadistes et les trafiquants qui prospéraient dans certaines zones dénuées de présence sécuritaire devraient voir leur règne sérieusement compromis, et à terme aboli grâce à cette nouvelle structure.
Sa composition, entièrement constituée d’éléments provenant de pays de la bande sahélo-sahérienne est de très bonne augure, puisqu’elle amènera à une prise en charge de l’aspect sécuritaire non plus par des forces européennes ou internationales, mais par des soldats maliens, nigériens etc… qui ont à cœur de voir leurs pays débarrassés du terrorisme et du banditisme qui empêchent leurs familles de vivre en paix.
Nos FAMa ne suffisent clairement pas pour rétablir et maintenir l’ordre et la sécurité dans le pays, surtout dans la région du centre où l’insécurité grandit de jour en jour. Mais il n’est pas juste et pas responsable de se décharger de cette responsabilité sur la communauté internationale ! Il est temps que nos soldats prennent pleinement en charge la sécurisation de notre nation, et la force du G5 Sahel semble être le meilleur moyen pour y arriver puisque ce sont nos hommes et nos voisins qui la composeront !
Ibrahim Keïta
Association des victimes du terrorisme au Mali (Facebook)