La Mission des Nations Unies pour la stabilisation au Mali, la MINUSMA et la force française Barkhane ont exprimé leur préoccupation face à la montée de la violence dans la région de Ménaka (nord) et de ses conséquences sur la protection des civils dont une quarantaine ont été tués la semaine dernière.
Une double attaque y avait fait 47 morts les 26 et 27 avril dernier. La MINUSMA annonce également l’envoi, dans les tout prochains jours d’une équipe d’enquêteurs aux fins de déterminer les circonstances de ces attaques.
Dans un communiqué, la MINUSMA a “recueilli des allégations d’abus sérieux des droits de l’Homme contre les civils qui ont contribué à aggraver les tensions entre les communautés locales”.
“Bien que les circonstances précises de ces attaques et de la mort de ces personnes ne soient pas encore déterminées, les premières informations à la disposition de la MINUSMA indiquent qu’au moins dans le campement d’Awakassa, les personnes auraient été tuées en dehors d’une situation de combat”, a précisé le communiqué.
“Les attaques délibérées contre des civils qui ne prennent pas directement part aux hostilités peuvent être considérés comme crimes de guerre”, a averti M. Mahamat Saleh Annadif, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies au Mali, cité dans le communiqué.
La MINUSMA a aussi demandé que “toutes les actions nécessaires” soient prises pour “mettre un terme” au cycle de violence et de “traduire en justice les auteurs de ces crimes abominables”.
BBC