L’Institut Universitaire de Gestion, l’un des fleurons de l’enseignement supérieur au Mali, est aujourd’hui dans l’abysse. Si rien n’est envisagé à temps, l’irréparable risque très imminemment de se commettre, tant la gestion chaotique de l’institut, devient de plus en plus insoutenable.
En effet, depuis l’arrivée du nouveau Directeur, l’IUG ne cesse de s’enfoncer dans le pire des désordres.
Nommé en 2016 par Me Mountaga Tall, ex-Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, pour faire briller les lettres de noblesse de l’Institut Universitaire à l’échelle sous-régionale et internationale, le nouveau Directeur, Docteur Badra Macalou, s’est paradoxalement révélé être à son ultime seuil d’incompétence. En deux années de gouvernance à la nord-coréenne, caractérisée par un comportement des plus paranoïaques et mégalomanes avec, comme armes, méfiance, défiance, mensonges, manipulation, menaces, complots et coups bas, l’IUG a atteint aujourd’hui le fond du précipice.
Le dernier acte du tout puissant « Kim Il Sung » de l’IUG, dans sa grandiloquence et sa platitude scientifique, a été d’attribuer des cours à des pseudo-enseignants sans profil, ni compétence dans la discipline enseignée. Un grand doute sur la véracité des diplômes de M. Ibrahima Diarra, respectueux de tous, mais grand laudateur du Directeur, et qui, depuis environ une dizaine d’années, est un « soupçon de professeur » pour ne pas dire piètre.
Monsieur Diarra a-t-il même la qualification ou le profil d’enseignant de Techniques d’Hébergement dans la filière ‘’Hôtellerie-Tourisme’’ de l’IUG ? L’on se le demande aujourd’hui avec beaucoup de curiosité. Le fait est que le jeudi 22 novembre 2018, le Comité pédagogique de la filière ‘’Economie’’, a été amèrement surpris de savoir que, dans le cadre des cours délocalisés ou à distance, M. Diarra sera en mission pédagogique à San pour enseigner le module d’Economie générale en 1ère année de Licence en Finances-Comptabilité. Quand le responsable de ces cours à distance a été interpellé, il se lancerait dans une longue série de mensonges. N’ayant aucune réponse crédible, ni fiable justifiant cet acte, il a prétendu que M. Diarra aurait un dossier et enseignerait Economie à l’IUG. En réalité, M. Diarra n’aurait obtenu qu’un Master 2 en Aménagement Public & Finances des Collectivités à l’Institut Universitaire pour le Développement Territorial (IUDT). Nulle part au monde, le terme Management ne signifie Economie. En outre, jusqu’à la date du jeudi 22/11/2018, il n’aurait jamais enseigné une seconde d’économie, et son nom ne figurerait nulle part parmi les économistes, ni dans les emplois du temps, encore moins le projet de décision transmis au Rectorat qui tient lieu d’autorisation de cours.
Paradoxalement déçu du comportement du responsable des cours à distance, le Comité pédagogique aurait demandé à rencontrer le Directeur pour faire la lumière sur cet acte, mais aussi, chercher ensemble une solution d’accord à l’interne, avant de saisir les plus hautes autorités du pays.
Malgré cette démarche de grandeur d’esprit du Comité pédagogique, M. Diarra est quand même allé en mission pédagogique. L’homme n’aurait ni le profil, ni aucune autre compétence lui permettant d’enseigner les Sciences Economiques. Cette discipline si complète, vaste, exigeante et réclamant une haute dose de rigueur et de l’éclectisme et faisant appel à tant de notions, connaissances et réflexion, ne saurait sans aucun doute être à la portée du tout-venant. Etre économiste ou s’en réclamer, relève presque de la gageure.
Le Ministre de l’Education Nationale, « l’ami de longue date » du Directeur de l’IUG, est fortement interpellé et placé devant ses responsabilités administratives.
En effet, depuis la nomination d’Abinou Témé, Dr Badra Macalou, ne cesserait de le dire haut et fort et à qui veut l’entendre que : « Je ne crains point le Recteur de l’USSGB, parce que le ministre Témé est mon ami et je suis protégé ». A cette allure, les personnes soucieuses de la survie de l’IUG pourraient penser que les manœuvres s’opéreraient avec la complicité agissante du Pr Abinou Témé, actuel Ministre de l’Education.
Cependant, il est impératif pour le Ministre de sauver l’avenir des enfants, ces milliers de jeunes filles et garçons, mission pour laquelle il a été nommé et non, continuer à entretenir cette amitié « satanique » qu’il lierait avec le Directeur de l’IUG.
De toute évidence, l’histoire de l’enseignement supérieur au Mali retiendra, précisément, celui de l’IUG, qu’un certain Directeur, Dr Badra Macalou, s’était impunément évertué à hypothéquer l’avenir de jeunesse estudiantine du Mali au gré de ses sordides et mafieuses prébendes, nous confie cet autre étudiant de l’IUG très imprégné sur la question.
Dougoufana Keïta, La Sirène
La Sirène