Les Français ont mis du temps avant de s’exprimer sur le dialogue annoncé par le pouvoir malien avec Iyad Ag Ghali et Amadou Koufa. Ils ont fini par déterminer clairement leur position. Iyad, ont –ils dit, reste leur ennemi au même titre qu’Al-Qaïda. Ils ont plaidé pour l’impunité zéro envers les auteurs d’actes terroristes. D’autant plus qu’Iyad et Amadou Koufa ont demandé leur départ du Mali.
Selon l’AFP, Paris avait accueilli avec circonspection l’offre de dialogue de Bamako avec certains jihadistes, dont Iyad Ag Ghaly (chef du GSIM). Un conseiller de la présidence française, avait soutenu, indique l’AFP, « qu’Iyad reste un membre éminent de la hiérarchie d’Al-Qaïda, donc à partir du moment où Al-Qaïda reste notre ennemi, Iyad reste notre ennemi ». C’est donc dire que la France précise ses idées par rapport au dialogue amorcé par les autorités maliennes avec Iyad et Amadou Kouffa. C’est à ce titre que Paris a plaidé pour une impunité zéro envers les « auteurs d’actes terroriste, au Mali, au moment où la principale alliance jihadiste du Sahel liée à Al-Qaïda se dit prête à négocier avec Bamako à condition que Paris retire ses forces du pays. »
Un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a même déclaré : « Nous combattons les groupes armés terroristes au Sahel à la demande des États de la région, notamment du Mali, et nous continuerons à le faire dans le cadre de la coalition pour le Sahel lancée à Pau en janvier… nous partageons avec les autorités maliennes le souci qu’il n’y ait pas d’impunité pour les auteurs d’actes terroristes, dans le respect de la loi malienne. »
B.D.
Source: Canard Déchainé