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La France a frappé un centre pétrolier de l’Etat Islamique

Le ministre de la Défense a annoncé que de nouvelles frappes aériennes visant un centre d’approvisionnement ont été menées dans la nuit de dimanche à lundi près de Deir Ezzor, dans l’est de la Syrie. L’objectif est d’affaiblir les ressources financières de Daech en plus de ses moyens militaires.

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La France veut frapper Daech au portefeuille. Un mois après ses premières frappes, l’Hexagone est intervenu dans la nuit de dimanche à lundi en Syrie mais cette fois, les chasseurs français ont bombardé un centre d’approvisionnement pétrolier du groupe Etat islamique (EI), a annoncé le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian. «En Syrie nous sommes intervenus (…) hier soir par une frappe sur un point de délivrance pétrolier aux environs de Deir Ezzor à la frontière entre l’Irak et la Syrie», a-t-il déclaré en marge du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique. «Des files de camions ont été détectées par notre renseignement autour de ce point et nous les avons frappé», indique une source bien informée.

Il s’agit de la troisième frappe française en Syrie depuis la décision du président François Hollande d’engager des opérations aériennes contre le groupe EI, début septembre. Les deux premières avaient visé des camps d’entraînement où se trouvent des combattants étrangers, soupçonnés selon Paris de préparer des attentats en France. La France élargit donc cette fois ses opérations à un centre d’une autre nature, où «l’on prend du pétrole pour le délivrer ailleurs», a indiqué Jean-Yves Le Drian.

«Affaiblir Daech consiste d’abord à «taper» ses centres de gravité», explique une bonne source militaire. De fait, l’EI tire une partie importante de ses revenus du commerce de pétrole. Cette manne tirée du pétrole par Daech sur les territoires qu’il contrôle s’élèverait à 500 milliards de dollars par an, selon des chiffres publiés par le Financial Times. Or, cette source de revenus se tarit à mesure des bombardements stratégiques des forces alliées sur les infrastructures. «Daech a désormais du mal à faire vivre son «Etat» avec cette manne financière, il a même des difficultés à se fournir lui-même en pétrole», indique Alain Rodier, directeur de recherche chargé du terrorisme au Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R).

De la difficulté de définir des cibles

A propos des prochaines frappes de la France, François Hollande a ouvert la voie à un élargissement des actions contre l’EI en déclarant vouloir «frapper les camps d’entraînement et tous les lieux à partir desquels le terrorisme pourrait menacer notre territoire». Il a également annoncé le déploiement prochain du porte-avions français Charles-de-Gaulle dans la région afin d’accroître la capacité de frappes de l’armée française en Irak et en Syrie. «Affaiblir Daech consiste d’abord à «taper» ses centres de gravité», explique une bonne source militaire.

Mais «c’est difficile de déterminer des cibles fiables. Il faut trouver des installations fixes, crédibles et en dehors de la population civile, affirme Alain Rodier. Le souci des frappes alliées est de ne pas effectuer de pertes collatérales car cela pourrait retourner l’opinion publique contre la coalition et en faveur des combattants de l’EI. Or l’adversaire se déplace parmi les populations civiles», ajoute l’expert. «Les forces de l’Etat islamique (EI) utilisent des parades, notamment en plaçant ses centres de commandement dans des mosquées, des hôpitaux et des écoles, ce qui exclut des frappes, ajoute la bonne source militaire. Toutefois, «Daech recrute des activistes de haut niveau -médecins, ingénieurs…-, et a besoin de ressources pour les payer». «Il nous faut donc assécher les sources de financement», poursuit-elle en affirmant que «la France bombardera encore en Syrie».

Pour mieux cerner ses cibles, la France mène des vols de reconnaissance. Les frappes françaises, y compris celle de dimanche, ont été réalisées sur la base de renseignement collecté par les Français lors de vols de reconnaissance, a souligné le ministre de la Défense. «Nous avons davantage de renseignements depuis que le président de la République a souhaité que nous volions au-dessus de la Syrie. Nous avons pu accumuler beaucoup de cibles potentielles», a souligné le ministre. Concernant l’efficacité des frappes de la coalition, «nous n’avons pas de recul. Rien ne permet aujourd’hui d’affirmer si elles sont utiles ou pas. On ne sait si les frappes qui visent les camps d’entrainement par exemple permettent de toucher de potentiels djihadistes», indique Alain Rodier.

Source: Le Figaro

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