Le Premier ministre et des responsables russes ont admis que l’A321 ait pu être victime d’une bombe.

Alors que les Occidentaux en sont presque convaincus , la Russie se rapproche de plus en plus de la thèse terroriste quant au crash de l’A321. Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a admis lundi la possibilité qu’un « acte terroriste » ait été à l’origine de la destruction au-dessus du Sinaï, en Egypte, de l’avion de ligne russe le 31 octobre dernier . Les boîtes noires ont cessé d’émettre un peu plus de 20 minutes après le décollage, de manière brutale, ce qui suggère aux enquêteurs que l’avion ait pu être victime d’une attaque terroriste . L’Egypte de son côté refuse pour le moment de pencher vers cette thèse .

« La probabilité d’un acte terroriste demeure naturellement », a déclaré Dmitri Medvedev dans un entretien accordé au journal Rossiïskaïa Gazeta, dont des extraits ont été rendus publics dans la soirée. Des responsables russes sont quant à eux convaincus qu’une bombe est à l’origine du crash d’un avion de ligne russe, a-t-on appris lundi de sources américaines au fait du dossier, citant les services de renseignement.

L’Egypte et la Russie n’ont formulé aucune déclaration officielle sur les causes de la destruction de l’appareil, qui a entraîné la mort de 224 personnes.

Les enquêteurs « à 90 % sûrs » d’une bombe

Moscou a cependant suspendu vendredi ses vols entre l’Egypte et la Russie et un membre de la commission d’investigation égyptienne a déclaré dimanche que les enquêteurs étaient « sûrs à 90% » qu’un bruit enregistré par les boîts noires correspondait à l’explosion d’une bombe. Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou encore Israël jugent pour leur part très probable la thèse d’un attentat à la bombe.

La branche égyptienne de l’organisation de l’Etat islamique a revendiqué avoir détruit l’Airbus A321 de la compagnie Metrojet pour se venger des frappes aériennes russes contre l’EI en Syrie.

Source: Reuters, AFP