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La fête de Pâques célébrée dans la sobriété

Influencée par la pandémie du Covid-19, la fête de Pâques a été célébrée ce dimanche 12 Avril dans la sobriété, à la cathédrale Sacré Cœur, sans les fidèles catholiques, mais suivie par ces derniers via la radio La Bonne Nouvelle de Bamako sur la 96.6 fm.

Une fête de Pâques pas comme les autres à Bamako et sur l’ensemble du territoire national. Les chrétiens du Mali comme la plupart des pays à travers le monde, ont célébré Pâques confinés à la maison.

Chacun a essayé, à sa façon, d’apporter un peu de gaieté au sein de sa famille malgré cette période difficile. En effet, en cette période de confinement, aucune messe publique n’est célébrée dans les églises : nombre de chrétiens ont pu suivre la Messe de Pâques à travers les ondes de la radio et les réseaux sociaux. Pâques, une fête joyeuse pour les chrétiens, célébrée en mémoire de la mort et de la résurrection de Jésus, a connu une atmosphère particulière, sinon inhabituel.

Adèle, une chrétienne catholique, qui a célébré en confinement le chemin de croix la veille, a réuni ce dimanche sa petite famille pour suivre à la télévision nationale la messe, question d’édifier sa foi et de rester connectée à la parole de Dieu.

 «Les hommes et les femmes, qu’ils soient riches ou pauvres se rendent compte de leur finitude et de la vanité de bien de choses, parce que tous sont logés à la même enseigne devant la mort implacable», a déclaré dans son homélie le Cardinal Jean Zerbo.

La mort de Jésus est précédée de la « cène », c’est à dire le dernier repas de Christ avec ses apôtres avant son arrestation et sa crucifixion à Golgotha. En famille, des chrétiens ont célébré discrètement Pâques, symbole fort d’un passage de la mort à la vie ou des ténèbres à la lumière.

Pour la plupart des églises évangéliques, telles les Assemblées de Dieu, les leaders spirituels ont appelé leurs fidèles à des temps de prière à domicile. Ce dimanche de Pâques, les ménages ont été le foyer d’un culte pascal.

« Si à Pâques Dieu se donne un nouveau peuple, n’est-ce pas pour que celui-ci adopte finalement une nouvelle manière de vivre ? N’avons-nous pas fini par l’oublier ? La pandémie que nous traversons a dans une certaine mesure, redonné à la nature ses droits : l’univers respire à nouveau sans que les hommes qui l’agressaient hier ne disparaissent tous pour autant de la surface du globe terrestre ! Aujourd’hui, des familles se retrouvent, obligées de se créer des activités communes !

Les croyants, faute de pouvoir se retrouver dans leurs lieux de cultes habituels, sont devenus inventifs, généreux et plus responsables dans la prière ! Nos états, même les plus puissants sont obligés d’admettre leurs limites ! Les hommes et les femmes, qu’ils soient riches ou pauvres, se rendent compte de leur finitude et de la vanité de bien de choses, parce que tous sont logés à la même enseigne devant la mort implacable ! Finalement, cette pandémie implique à mon avis pour nous aujourd’hui, un retour au sens premier dans la réalisation de notre vocation d’hommes et de femmes créés à l’image de Dieu et appelés à sa ressemblance ! Oui cette pandémie passera certainement, » soutiendra le Cardinal Jean Zerbo.

« Et quand elle aura disparue, que nous restera-t-il ? A reprendre les chemins de nos vies comme par le passé ? Comme si rien ne s’était passé ? A dresser encore des barrières entre nous, à élever plus haut les murs de méfiance et de défiance, de médisance et de replis de chacun sur soi ? A laisser triompher le mensonge et la haine ? A continuer à nous gonfler d’orgueil là où un simple virus nous a tous réduits au confinement, au silence ? » Conclura l’Archevêque de Bamako.

Paul Y. N’GUESSAN 

Source: Bamakonews

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