La crue du fleuve Niger continue de provoquer des inondations dans les régions de Mopti au centre et Tombouctou et Gao au nord du Mali. En plus des dégâts matériels importants qu’elles causent, ces inondations provoquent aussi l’apparition d’animaux aquatiques dangereux comme les caïmans, les crocodiles, les hippopotames, entre autres.
A Mopti, une zone où le fleuve a beaucoup débordé, des pécheurs et autres personnes exerçant des activités autour du fleuve déplorent l’apparition d’animaux aquatiques d’une autre époque. Boubacar Dembélé, pécheur dans la région affirme que l’exercice de leur métier est devenu dangereux. « Lors de nos parties de pêche, nous rencontrons les hippopotames en fréquence. Il y a aussi des gros serpents qu’on ne connaissait pas chez nous, ainsi que des caïmans. Même la nuit dernière, mon ami a failli être mordu par un crocodile » témoigne-t-il.
Du poisson en abondance
Un malheur qui arrive! C’est peut-être une bénédiction non encore reconnue comme telle, a-t-on coutume de dire. A Diré dans la région de Tombouctou la pèche de cette année s’annonce fructueuse, à cause de cette crue. Plusieurs espèces de poisson qui avaient disparu depuis des lustres sont réapparues, rapportent des pêcheurs. Un constat partagé par Faradji Diallo un sexagénaire de la localité. « Les eaux ont débordé de façon spectaculaire, mais j’avoue qu’aujourd’hui, on constate la présence de beaucoup de poissons qu’on connaissait autrefois, qui avaient disparu. Par exemple, les tétrodons et autres types de carpes. On en trouve même dans les petites mares » affirme le vieux Faradji.
Il faut signaler qu’à ce jour, de grands risques d’inondations planent encore sur les habitations de Bokiate à Tombouctou et Bourem, région de Gao. Cela à cause du débordement des lacs et autres marigots qui servent de retenue d’eau.
Source : Studio Tamani