Les deux premiers producteurs mondiaux de cacao mettent la pression sur les multinationales du chocolat pour obtenir une meilleure rémunération des paysans du cacao. Les industriels ont jusqu’au 20 novembre pour respecter le montant des primes destinées à sortir de la pauvreté les planteurs. La Côte d’Ivoire et le Ghana menacent de ne plus respecter les exigences européennes d’une culture plus écologique du cacao.
Pour l’instant les principales multinationales du secteur n’ont pas réagi.
Un prix qui stagne depuis plus de 10 ans
Tout comme le café, le prix du cacao stagne depuis près de 10 ans. Dans un contexte d’inflation et de montée des coût de production les agriculteurs demandent une prime de 400 dollars par tonne, en plus du cours actuel du cacao. Celui-ci est actuellement côté à la bourse de Chicago à un peu plus de 2400 dollars la tonne. Les multinationales refusent de verser la prime aux producteurs. Pour l’instant
Mise en place d’une prime pour un revenu décent
La Côte d’Ivoire et le Ghana ont instauré en 2021 un “Différentiel de revenu décent” (DRD), cette prime de 400 dollars par tonne pour “assurer une durabilité à l’économie cacaoyère”.
6% des revenus mondiaux du chocolat pour les producteurs de cacao
Les planteurs sont les parents pauvres du secteur: ils ne perçoivent que 6% des 100 milliards de dollars par an que génère le marché mondial du cacao et du chocolat, verrouillé par les grands industriels.
En Côte d’Ivoire, plus de la moitié des planteurs vivent sous le seuil de pauvreté, selon une étude de la Banque mondiale. La situation est comparable au Ghana, où quelque 800.000 familles vivent du cacao.
Le 26 octobre dernier, les réprésentants des gouvernements ivoiriens et ghanéens ont boycotté la rencontre des acteurs du secteur organisé par la fondation mondiale du cacao. Cette politique de la chaise vide a marqué une rupture entre producteurs et multinationales du chocolat. Avec cet ultimatum du 20 novembre le bras de fer continue entre pays producteurs et industrie du chocolat.