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La Copam vilipende Dioncounda Traoré et la France

Elections présidentielles, nomination du Conseiller spécial pour les négociations, création de la Commission dialogue et réconciliation (CDR), expulsion par le MNLA, des populations noires de Kidal… sont, entre autres, des questions débattues, jeudi, par la Copam. C’était au cours d’une conférence de presse animée par son président, Pr YounoussHamèyeDicko.dioncounda traore cedeao uemoa misma union europenne eustma

Dans une déclaration liminaire lue par son président, la Copam   qualifie le président de la République d’« autocrate » qui décide  tout seul du sort  du peuple malien. Toute chose qui ne rassure pas les Maliens qui ont envie de comprendre.

Les responsables de cette organisation pro-putsch font allusion aux récentes décisions prises par le président de la République par intérim, notamment la création de la Commission dialogue et réconciliation  (CDR), la nomination d’un conseiller spécial pour prendre langue avec les rebelles. Mais aussi et surtout, la fixation «unilatérale» de la date des élections. Ces décisions, pour le  conférencier, n’ont aucun sens pour plusieurs raisons. La CDR, indique t-il, est, non seulement, une « commission festin » mais aussi elle est  dotée d’un «faramineux budget» et autres privilèges à coût de milliards.  Malgré cette période de vache maigre. Plus grave, la CDR à peine créée, se voit confier  l’entièreté de ses tâches à un conseiller spécial, TiébléDramé, designer le président de la République pour faire le pont entre le peuple malien et ses « irréductibles ennemis ».  La Copam, affirme le conférencier, est indignée par la décision de nos autorités à négocier avec les bandits aux mains tachées du sang malien. Pire, au mépris du peuple malien. Le patron de la Copam estime que ce serait une erreur de négocier avec le MNLA qui n’a pas, jusque-là,  abandonné son idéal raciste, séparatiste et esclavagiste. La preuve : le terme Azawad n’a pas encore disparu du discours des leaders du MNLA. Et l’expulsion des peaux noires de Kidal en est l’illustration parfaite de cette situation.

LaCopam est aussi radicalement contre  la tenue des élections sans la présence de  l’administration et de l’armée malienne à Kidal. Elle accuse la France qui joue à l’indifférence face à ce que l’on peut qualifier d’épuration raciale de la part du MNLA.

«L’opération serval était considérée au départ comme le sauvetage du Mali, mais elle est, maintenant, en passe de se muer en une occupation militaire visant à consacrer la partition du Mali. Elle vise, également, à remettre en selle le MNLA, à lui donner le temps et les moyens d’imposer, au peuple malien, son choix de l’indépendance, l’autonomie ou la fédération avec l’Azawad», a expliqué le président de la Copam. Il ajoute que « c’est la France qui occupe Kidal et non le MNLA».

Pr YounossHamèyeDicko n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour dire que la France, en continuant à se comporter ainsi,  sera tenue responsable de tout crime commis à Kidal, contre tout malien noir. Il a conclu en invitant la France à prendre tout son courage en main et à faire le choix entre le «Mali de Modibo Kéita dans ses frontières du 22 septembre 1960 et l’Azawad ; entre le MNLA et l’armée du Mali».

 

Aboubacar Berthé

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