Le coup d’Etat dans le coup d’Etat perpétré par le même colonel Assimi Goïta, le 25 mai dernier, prive toujours de liberté l’ancien président de la transition, Bah N’Daw et son Premier ministre, Moctar Ouane. Ces derniers avaient été dans un premier temps mis aux arrêts avant d’être placés sous résidence surveillée avec interdiction de quitter leurs domiciles respectifs. Malgré les voix autorisées qui se sont soulevées pour réclamer leur libération immédiate, la justice malienne semble restée de marbre. En attendant que le nouvel avocat commis par les deux protagonistes à savoir, Me Ismaël Konaté, ne mette sa menace en exécution, » de saisir la cour de justice de la CEDEAO en procédure d’urgence « , les partis politiques continuent à dénoncer » la violation des règles de l’Etat de droit « .
Dans un communiqué dont copie nous est parvenue, Le Bureau Politique National de la CNAS-Faso Hèré dit exprimer sa plus vive préoccupation face au maintien en résidence surveillée de hauts responsables du régime de transition issu du coup d’Etat du 18 août 2020 et arrêtés à la suite du coup de force militaire du 25 mai 2021.
Dénonçant les mesures privatives de liberté dont seraient victimes Bah N’Daw, Moctar Ouane et des membres de leurs familles, la direction nationale du parti de l’Avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien rappelle aux autorités politico-militaires que la liberté d’aller et venir est garantie par la Constitution du 12 janvier 1992.
Aussi, insiste-t-elle pour que les ex-hauts responsables concernés et d’autres cadres militaires recouvrent sans délai leur liberté de mouvement.
Dans le même ordre d’idées, la CNAS attire l’attention des autorités sur leur devoir régalien d’assurer, en toutes circonstances, la sécurité de tous les citoyens maliens et de leurs biens.
Cependant, la formation politique de préciser que » la levée de la mise en résidence surveillée ne saurait les absoudre de cette responsabilité constitutionnelle « .
Pour finir, elle souligne que » les aléas des luttes pour le pouvoir ne sauraient remettre en cause le respect strict des libertés individuelles et publiques conformément aux principes et règles de l’Etat de droit « .
Mohamed HAIDARA
Source: L’Indépendant