Après la désignation de Bah N’Daw, ancien ministre de la Défense et des Anciens combattants comme président de la Transition, un consensus semble se dégager au sein de la classe politique et de l’opinion nationale autour de l’homme que d’aucuns qualifient d’honnête, de droit et de rigoureux.
Ainsi, dans un communiqué, le Rassemblement pour le Mali (RPM) se réjouit de la désignation du colonel-major à la retraite comme président de la Transition et du colonel Assimi Goïta comme vice-président. Le RPM a invité les nouvelles autorités à persévérer dans leurs efforts pour la réconciliation nationale, la consolidation du processus de paix, la restauration de la sécurité, l’apaisement politique et la cohésion sociale.
De son côté, le bureau politique de la Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI) ayant appris la désignation par le collège, du président et du vice-président de la Transition, les félicite pour le choix porté sur leur personne et leur souhaite plein succès dans cette exaltante mission. Le bureau politique du parti espère que ces nominations soient le signe d’une rupture d’avec l’ordre ancien et l’ouverture de nouvelles perspectives pour la nation malienne. Le parti SADI ajoute que « notre peuple aspire au changement, à la sécurité pour tous, à la justice, à la lutte sans merci contre la corruption et l’impunité, à des reformes de lois et à des élections libres, transparentes, crédibles et incontestées, gage d’une véritable démocratie ».
Au cours d’un point de presse organisé à cet effet, le Mouvement populaire du 4 septembre (MP4) soutenant le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), s’est réjoui du choix porté sur le colonel-major à la retraite Bah N’Daw comme président et du colonel Assimi Goïta comme vice-président de la Transition. Dans son communiqué, le MP4 « fonde l’espoir que cette transition sera une opportunité pour asseoir les bases d’une paix durable marquée par un retour définitif de la sécurité et l’allègement de la souffrance des populations, pour l’amélioration de la gouvernance, la réalisation des réformes constitutionnelles et institutionnelles permettant une refondation du Mali ainsi que son émergence ».
En attendant la réaction officielle de son parti (Yèlèma), l’ancien Premier ministre Moussa Mara, avec qui Bah N’Daw a collaboré quand il occupait le porte feuille de la Défense et des Anciens combattants, nous a confié qu’il peut attester de l’honnêteté et de la droiture du président désigné pour la Transition.
De son côté, la Convergence pour le développement du Mali (CODEM) dit également avoir pris acte de la désignation de Bah N’Daw comme président de la Transition. Le parti de la Quenouille le félicite et lui souhaite beaucoup de réussite dans l’exercice de cette nouvelle fonction qui s’annonce ardue compte tenu du contexte particulier. Pour la CODEM, la réussite de la Transition dépendra de la capacité des nouvelles autorités à rester à équidistance des forces politiques dont la vocation est de conquérir et d’exercer le pouvoir. La CODEM ajoute que Bah N’Daw est «reconnu homme de rigueur doté d’une intégrité morale» et ne doute point de la capacité de l’homme à relever les défis de la Transition. Le parti réaffirme sa disponibilité à tout mettre en œuvre pour la réussite de la mission du président de la Transition pour le bonheur des Maliens.
A l’instar des autres partis, la Convention sociale démocrate (CDS-Mogotiguiya) salue la désignation de Bah N’Daw comme président de la Transition et celle du colonel Assimi Goïta au poste de vice-président. Pour le parti, «ces choix honorent et satisfont le peuple malien tout entier». «Aussi, conclut le communiqué de la CDS-Mogotiguiya, le parti assure les deux dirigeants de la Transition de son soutien total».
Au niveau de l’opinion nationale, la désignation de Bah N’Daw a été accueillie favorablement. « Il répond à lui seul au vœu des Maliens qui voulaient que la transition soit dirigée par un militaire et à celui d’autres qui souhaitaient que ce soit un civil », a indiqué un enseignant. Et un autre observateur de la scène politique d’ajouter que son passé prêche en sa faveur. Et le Mali avait besoin d’une personne comme lui dont la rigueur, la probité morale et le pragmatisme sont connus.
DD/MD (AMAP)