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La CEDEAO maintient l’embargo sur le Mali : «Les sanctions seront levées lorsqu’un Premier Ministre civil sera nommé »

C’est par une conférence de presse, tenue le vendredi 25 septembre 2020 à l’hôtel Salam de Bamako, que le Médiateur de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Goodluck Jonathan, ancien Président de la République Fédérale du Nigeria, a clôture sa mission de 72 heures au Mali. Au cours de cette conférence de presse, le conférencier Goodluck Jonathan, a félicité le peuple malien pour l’investiture du président, Bah N’Daw et du vice-président de la transition, colonel Assimi Goïta. Cependant, il a précisé que les sanctions contre le Mali seront levées dès la nomination d’un Premier ministre civil. «Concernant les sanctions et conformément aux décisions des Chefs d’Etat et de Gouvernement, suite à l’investiture du Président de la Transition, celles-ci seront levées lorsqu’un Premier Ministre civil sera nommé. Un rapport sur ce point sera fait au Président en exercice de la CEDEAO », révèle le communiqué final de la mission de la médiation de la CEDEAO au Mali.

Conformément à la décision prise par les Chefs d’Etat et de Gouvernement lors de la réunion tenue à Accra (République du Ghana), une mission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) conduite par le Médiateur de la CEDEAO au Mali, GOODLUCK EBELE JONATHAN, ancien Président de la République Fédérale du Nigéria, a effectué une visite à Bamako du 23 au 25 septembre 2020. La délégation comprenait Mme Shirley Ayorkor BOTCHWEY, Ministre des Affaires Etrangères et de l’Intégration Régionale de la République du Ghana, Président du Conseil des Ministres de la CEDEAO et Jean Claude Kassi BROU, Président de la Commission de la CEDEAO. Ont également participé à la mission, Mahamat Saleh ANNADIF, Représentant du Secrétaire Général des Nations Unies au Mali, Chef de la MINUSMA et Pierre BUYOYA, Haut Représentant de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel. L’objet de la mission était d’évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre des décisions prises lors des Sommets extraordinaires des Chefs d’Etat et de Gouvernement du 20 et du 28 août 2020 et du mini-Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement tenu à Accra le 15 septembre 2020, dans le cadre du processus de normalisation constitutionnelle au Mali. La délégation a eu des rencontres avec des personnalités au Mali. Au cours de la conférence de presse ayant clôturé la mission, le conférencier Goodluck Jonathan, a félicité le peuple malien pour l’investiture du président Bah N’Daw et du vice-président de la transition, colonel Assimi Goïta. « Le Mali a connu des turbulences ces derniers temps, nous espérons que le calme reviendra au Mali », a-t-il dit. A sa suite, le Président de la Commission de la CEDEAO, Jean Claude Kassi BROU, a lu le communiqué final de la mission de la médiation de la CEDEAO au Mali. Ainsi, dans ce communiqué, la Mission insiste sur la libération urgente des personnalités détenues depuis le coup de force perpétré le 18 août 2020 par le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) ayant conduit à la démission du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). La Mission a pris acte de la nomination et de l’investiture de Bah N’DAW en qualité de Président de la Transition. La Mission a rappelé l’importance et l’urgence de la nomination d’un Premier Ministre, Chef de Gouvernement, civil qui sera chargé de conduire, sous l’autorité du Président de la Transition, les chantiers des différentes reformes du dialogue national inclusif et de préparer les prochaines élections présidentielles et législatives. La Mission a également rappelé l’importance d’obtenir la version finale et officielle de la Charte de la Transition prenant en compte les décisions issues des Sommets des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO,copier coller sur bamada . NET notamment : la dissolution du CNSP avant/après l’investiture du Président de la Transition ; les responsabilités du Vice-président, chargé de la Sécurité et de la défense ; l’impossibilité pour le Vice-président de remplacer le Président de la transition ; la durée de la transition fixée à 18 mois à compter du 15 septembre 2020. « Concernant les sanctions et conformément aux décisions des Chefs d’Etat et de Gouvernement, suite à l’investiture du Président de la Transition, celles-ci seront levées lorsqu’un Premier Ministre civil sera nommé. Un rapport sur ce point sera fait au Président en exercice de la CEDEAO », a souligné Jean Claude Kassi BROU. Avant de signaler que le Comité de Suivi de la situation au Mali, décidé par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, a été installé. Ce Comité comprend :  le médiateur de la CEDEAO au Mali, Goodluck Ebele Jonathan ; le Président en exercice du Conseil des Ministres de la CEDEAO ; le Président de la Commission de la CEDEAO ; le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies au Mali, Chef de la MINUSMA ; le Haut Représentant de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel ; le Représentant Résident du Président de la Commission de la CEDEAO au Mali. Le Président du Comité de suivi a désigné l’Ambassadeur de la République Fédérale du Nigéria et l’Ambassadeur de la République du Ghana au Mali pour assurer une communication effective avec le Médiateur et le Président du Conseil des Ministres de la CEDEAO en leur absence. « Ce Comité de suivi travaillera en concertation avec l’ensemble des partenaires bilatéraux et multilatéraux pour accompagner la transition au Mali. Après l’installation des organes de la transition, la CEDEAO accompagnera la mise en œuvre effective des mesures proposées », révèle le communiqué final de la mission de la médiation de la CEDEAO au Mali. Répondant aux questions des journalistes, le conférencier, Goodluck Jonathan, a remercié la communauté internationale pour son appui dans la paix au Mali. « Notre souhait aurait été que les sanctions soient levées le plus tôt possible, mais pour cela, il eut fallut que le nom du Premier ministre soit connu, même s’il faut attendre la semaine prochaine pour que ce Premier ministre prête serment. Même si le nom est connu aujourd’hui, nous pourrions faire un rapport dans ce sens pour que les sanctions soient levées le plus tôt possible. Nous espérons que le nom du Premier ministre sera annoncé le plus tôt possible », a souhaité Goodluck Jonathan.

Aguibou Sogodogo

Source: Journal le Républicain-Mali

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