La Coordination des Associations et ONG féminines du Mali (CAFO), créée en 1994, a été cette association au sein de laquelle se retrouvaient en toute convivialité les femmes du Mali pour leur intérêt commun. Cet instrument, jadis fierté de la gente féminine pour son aspect rassembleur, est aujourd’hui source de division, voire même de conflit entre femmes du Mali.
A l’origine de ce mal être du fleuron de l’émancipation de la femme malienne, des voix ne cessent de s’élever pour accuser Mme Oumou Touré, actuelle ministre de la promotion des femmes du Mali, ancienne patronne de la CAFO.
Le malheur actuel de la CAFO s’exprime de prime à bord par un bicéphalisme qui ne dit pas son nom ; où on retrouve deux bureaux parallèles, dirigés respectivement par Mme Dembélé Ouelématou Sow et Mme Keïta Fatoumata Cissoko.
Cependant, il est bon de savoir que le Samedi 30 décembre 2017, une assemblée générale de la CAFO s’est tenue à Bamako. Cette AG a procédé au renouvellement du bureau de l’ONG, en portant à la tête d’un bureau de 23 membres, Madame Dembélé Oulematou Sow, ancienne Secrétaire générale, suspendue de ses fonctions en 2010 par le bureau de l’époque.
Curieusement, la surprise a été de voir quelques jours plus tard, le bureau intérimaire dirigé par Kéita Fatoumata Cissoko et mis en place avant celui entériné par l’AG, sortir de l’ombre. Il déclare nul et non avenue le bureau de Oulematou Sow. Chose bizarre, Keita Fatoumata Cissoko martèle que l’assemblée générale ayant élu Mme Dembélé à la tête des affaires, n’a aucune légitimité et n’a pas respecté les règles de l’organisation, qui prévoient au moins 2/3 des membres pour convoquer une assemblée générale.
Pour étayer sa démarche, Keita Fatoumata Cissoko avance que seulement 5 membres sur 23 ont adhéré à cette assemblée.
Dans ce jeu de ping-pong, des indiscrétions donnent foi à la présence d’éventuelles mains noires derrière ce chaos au sein de la CAFO. Ces mains noires seraient celles de la premières Dame qui poussent Ouleymatou Sow ; et celles de l’actuelle de la promotion des femmes qui soutiennent Keita Fatoumata Cissoko.
Alors question : pourquoi l’actuelle ministre de la promotion des femmes tient mordicus à la CAFO à tel point qu’elle pense en faire un patrimoine personnel ? N’a-t- elle fait pas le choix d’être ministre ? Si oui, pourquoi ne pas défaire ses serres autour de la CAFO qui risque fort d’agoniser faute d’oxygène.
Il serait quand même souhaitable que le Patron de la république examine clairement ce problème qui n’est pas une petite affaire, sachant bien que ce sont les femmes qui sont concernées.
B BOUARE
Delta News