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La BOAD a échangé avec la presse ouest-africaine sur les enjeux de la finance climat

La Banque Ouest-Africaine de Développement, à travers son Club de la Presse, a échangé le 16 mai dernier avec des journalistes de l’UEMOA, sur les enjeux liés à la finance climatique en Afrique de l’Ouest. Pour l’occasion, deux experts de la question, notamment Nassim Oulmane de la Commission Économique pour l’Afrique et Faten Aggad de la Fondation Africaine pour le Climat, ont rejoint Ibrahim Traore, expert de l’institution de financement du développement à caractère sous-régional.

Pour Nassim Oulmane, qui intervenait en premier lieu, le défi actuel pour l’Afrique est son niveau d’endettement qui empêche les pays de dégager suffisamment de ressources pour soutenir leurs ambitions de développement à long terme, y compris les investissements sur l’adaptation et la résilience climatique. « 57% des pays africains dépensent aujourd’hui plus sur le remboursement de la dette que sur des infrastructures susceptibles d’améliorer le capital humain », a-t-il fait savoir

Faten Aggad, de la FAC, a pour sa part estimé que le défi de la finance climatique en Afrique, en plus d’être contraint par une perception négative de la dette africaine par les investisseurs internationaux, souffre d’une bataille géopolitique entre les superpuissances (USA et Chine) sur la question du financement du développement. Par ailleurs, Mme Aggad souligne la nécessité de mobiliser davantage le secteur privé africain qui est encore peu actif sur le sujet. Alors qu’au niveau mondial 50% des entreprises sont engagées dans la transition énergétique, en Afrique ce ratio n’est que de 14%, précise-t-elle.

Prenant la parole, Ibrahim Traore, expert en finance climatique au sein de la Banque Ouest-Africaine de Développement, a d’abord abordé les questions conceptuelles sur la notion de finance climatique avant d’annoncer les engagements de son institution dans la réponse aux changements climatiques. Il a ensuite indiqué que la BOAD est accréditée à plusieurs fonds de finance climatique, ce qui lui permet de mobiliser des ressources et d’apporter une part de la réponse à la problématique. « Nous avons mobilisé au cours des cinq dernières années 160 milliards de FCFA pour financer les réponses en termes d’adaptation et d’atténuation… Il n’y a pas de manque de ressources financières, le problème c’est l’accès », a-t-il fait savoir.

La conférence de presse s’est poursuivie sur un échange avec la trentaine de journalistes présents à l’événement. Ils ont posé des questions sur la vision africaine des changements climatiques et sur des projets spécifiques, comme ceux de la création de chaînes de valeurs entre la République Démocratique du Congo et la Zambie sur les minerais de la transition. Avec cette activité, la BOAD fait office de pionnière, en instaurant un cadre d’échanges, d’information et de formation au profit de la presse. L’événement du 16 mai, qui était animé par l’Agence Ecofin, était le premier d’une série qui permettra aux journalistes d’être édifiés sur des sujets majeurs qui animent le débat économique actuellement en Afrique et plus précisément en Afrique de l’Ouest.

Source : agenceecofin

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