Les Nigériens étaient aux urnes ce dimanche pour élire le successeur du Président Mahamadou Issouffi qui doit passer la main après deux mandats à la tête de ce pays voisin. Selon les résultats provisoires proclamés par la CENI du Niger, c’est le candidat du pouvoir l’ancien Premier ministre Mohamed BAZOUM qui l’emporte avec plus de 56% des voix. L’ancien Président Mahamane Ousmane conteste se déclare vainqueur.
Au moment où les Nigériens et la communauté internationale prient pour conjurer les démons post-électoraux que déchainent les loosers des urnes, généralement opposants mauvais perdants, pour inutilement verser le sang, l’un des champions en la matière, le Guinéen Céllou Dalein DIALLO se précipite pour se fendre d’un tweet de félicitation burlesque à son ami et champion, Mohamed BAZOUM, déclaré vainqueur par la CENI.
Dans ce tweet d’une désinvolture surprenante, l’Opposant qui semble opportunément changer de camp écrit ce mercredi sur son compte personnel : «félicitations à Mohamed BAZOUM pour son élection à la Présidence du Niger. Je rends hommage au Pr Issoufou qui a eu l’humilité de respecter la Constitution de son pays dans une Afrique où parjures et tripatouillages de Constitutions pour s’éterniser au pouvoir sont légion ». Croyant s’offrir par sa diatribe insultante deux présidents africains (ADO et Alpha), l’opposant inconstant s’aventure insouciamment dans les problèmes internes d’un pays frère qui a plus besoin de fraternité que de coterie, de frères conciliants que de faux-frères et de mercenaires politiques incendiaires.
Comment comprendre que celui qui, dans son pays, crie à chaque élection à la fraude ne soit pas sensible aux cris de tripatouillage, de mascarade, de vol et de hold-up électoral proférés par un autre opposant africain, son voisin d’à côté ? À moins que Céllou Dalein DIALLO, le champion de la contestation électorale, ne sache au fond de lui-même que ces dénonciations d’opposants africains ne soient que des cris d’orfraie à ne jamais prendre au sérieux. Ce qui semble être la vérité. Car, Dieu a créé l’homme en vérité, de telle sorte qu’on oublie toujours nos petits et gros mensonges pour ne retenir que la vérité, l’autre nom de Dieu.
Mais venant de lui, la volte-face étale au grand jour la bizarrerie de l’opposition. Céllou Dalein DIALLO se rappelle-t-il d’une félicitation de Mohamed BAZOUM suite à la présidentielle du 18 octobre dernier ? Non, Mohamed BAZOUM est un homme d’État qui ne confond pas appétence ubuesque et respect des peuples. Et pour lapalissader les propos d’un homme d’État africain, il faut simplement dire qu’elle n’est pas sérieuse, qu’elle est bizarre et frivole.
PAR BERTIN DAKOUO
Source : INFO-MATIN