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La biennale de la photographie s’ouvre à Bamako sous le signe de la « fierté » africaine

Les Rencontres de Bamako, biennale africaine de la photographie, qui se sont ouvertes samedi en présence de plusieurs dizaines de photographes du continent et d’Europe, célèbrent cette année la « fierté » de l’Afrique.

La commissaire de cette onzième édition, Marie-Ann Yemsi, a expliqué lors de la cérémonie d’ouverture au Musée national de Bamako l’avoir intitulée « Afrotopia », en référence à l’essai publié en 2016 par l’intellectuel sénégalais Felwine Sarr, pour exalter la créativité du continent, appelé à inventer lui-même son avenir.

Elle se veut « un manifeste de transformation de cette Afrique », a-t-elle dit, « d’une Afrique qui est fière d’elle-même, qui lève la tête et qui réalise que les outils sont sur le continent et que ce continent a quelque chose à dire au monde ».

Cet intitulé « invite les artistes africains à réfléchir sur les questions de leur société et leur histoire », a déclaré lors d’un entretien avec la presse Samuel Sidibé, délégué général des Rencontres de Bamako et directeur du Musée national.

C’est aussi « la consigne que je donne dans mon travail +Chin up!+ c’est-à-dire tenir tête, lève le menton mais aussi tenir tête », a approuvé la photographe franco-malienne Hélène Jayet, sélectionnée parmi les 40 candidats de l’exposition panafricaine.

« Afrotopia, pour moi, veut dire, rêve, utopie africaine, mais en même temps espoir », a confié à l’AFP un photographe béninois, Romuald Kouté, qui s’est dit « très fier d’être africain ».

La ministre malienne de la Culture N’Diaye Ramatoulaye Diallo a pour sa part insisté sur « l’importance de la photo dans la vulgarisation de la culture ».

Des prix seront décernés la semaine prochaine au cours de la fête de la photographie qui se déroulera dans plusieurs endroits de la capitale malienne.

« C’est un espace important pour nous jeunes photographes. Cet espace nous permet de nous frotter aux photographes plus expérimentés que nous », a déclaré à l’AFP le Malien Idrissa Maïga, qui participe pour la deuxième fois à cette biennale, qui s’achèvera le 31 janvier.

Bamako accueille tous les deux ans depuis 1994 la plus importante rencontre photographique du continent. L’édition de 2013 avait été annulée en raison de la crise politico-sécuritaire dans le pays.

La rédaction

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