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La BAD et la FAO s’associent pour éradiquer la faim et créer de la richesse en Afrique

La Banque africaine de développement (BAD) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) se sont engagées, lundi 27 août 2018, à intensifier leurs efforts communs pour mobiliser les investissements en faveur du secteur agricole en Afrique, indique un communiqué parvenu à la rédaction d’Info241. Cette alliance stratégique vise à éradiquer la faim et la malnutrition et œuvrer à la prospérité sur le continent. Les deux entités vont ainsi mobiliser jusqu’à 55,9 milliards de FCFA (100 millions de dollars) sur cinq ans afin de soutenir des activités communes.

Plus précisément, cette nouvelle alliance stratégique vise à améliorer la qualité et l’impact des investissements dans les domaines de la sécurité alimentaire, de la nutrition, de la protection sociale, de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et du développement rural.

Cet accord, signé par le président de la Banque africaine de développement Akinwumi Adesina et le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, au siège de la FAO à Rome, s’inscrit dans le cadre d’une collaboration de longue date entre les deux organisations.

« La FAO et la Banque renforcent et élargissent leur partenariat pour aider les pays africains à atteindre les Objectifs de développement durable. Tirer le meilleur parti possible des investissements dans l’agriculture, notamment ceux du secteur privé, est essentiel pour sortir des millions de personnes de la faim et de la pauvreté en Afrique ainsi que pour garantir une production alimentaire suffisante et créer assez d’emplois dans les zones rurales pour la population croissante du continent », a déclaré le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva.

La FAO est une agence spécialisée des Nations unies, qui agit au niveau mondial pour vaincre la faim

«  La signature de cet accord complémentaire marque un tournant dans les relations entre la Banque africaine de développement et la FAO », a indiqué le président Adesina, ajoutant : « Il témoigne de notre engagement commun à accélérer l’exécution de programmes de grande qualité et à accroître les investissements dans les partenariats public-privé dans le secteur agricole en Afrique. Cela nous aidera à atteindre l’objectif de transformer les activités agricoles en entreprises, tel qu’exprimé dans la stratégie “Nourrir l’Afrique” de la Banque. »

Lancée en 2015, la stratégie Nourrir l’Afrique de la Banque, entend porter les investissements dans l’agriculture africaine à 24 milliards de dollars sur une période de dix ans. Objectif : améliorer les politiques agricoles, les marchés, les infrastructures et les institutions pour garantir un développement harmonieux des chaînes de valeur agricoles et l’efficacité des technologies mises à la disposition de plusieurs millions d’agriculteurs.

Un programme d’action

Ce partenariat renforcé entre la Banque africaine de développement et la FAO prévoit un programme d’action concerté débouchant sur un ensemble de résultats, notamment des opérations d’investissements mieux ciblées de la Banque ; l’accroissement des investissements dans les partenariats public-privé ; un climat plus favorable aux investissements et une meilleure performance du portefeuille ; et des activités de sensibilisation ainsi qu’une mobilisation commune des ressources.

L’assistance technique de la FAO couvrira des domaines tels que l’intensification et la diversification d’activités agricoles durables, le développement à plus grande échelle des innovations dans les chaînes de valeur, l’implication des jeunes dans l’agriculture et l’agroalimentaire, les statistiques agricoles, l’agriculture intelligente adaptée au changement climatique, la croissance bleue et l’économie bleue, la sécurité alimentaire et la nutrition, la filière agroalimentaire, la sécurité alimentaire et les normes, l’autonomisation économique des femmes, la promotion soutenue des investissements privés, la résilience et la gestion des risques ainsi que le renforcement des capacités des États en transition.

Ce programme de collaboration va être mis en place grâce à un apport financier initial des deux institutions qui pourrait s’élever jusqu’à 15 millions de dollars.
Entre autres activités communes de sensibilisation et de conseil en matière de politiques, figurent la promotion des Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts et des Principes pour un investissements responsable dans l’agriculture et les systèmes alimentaires, qu’a approuvés le Comité de la sécurité alimentaire mondiale.

La collaboration entre la Banque africaine de développement et la FAO remonte à 1968. Depuis, la FAO a apporté une assistance technique dans l’élaboration de 161 projets financés par la Banque, évalués à plus de 3,7 milliards de dollars au total – ce qui représente 21 % environ du soutien de la Banque au secteur agricole.

Plus récemment, la collaboration entre les deux institutions a porté, entre autres, sur une aide à l’élaboration de projets en Tanzanie et en Guinée équatoriale ; sur une assistance technique pour le développement de programmes d’économie bleue en Côte d’Ivoire, au Maroc et au Cabo Verde ; sur des études de faisabilité concernant des centres de transformation agricole en Zambie, en Tanzanie et en Côte d’Ivoire ; et sur une participation à l’initiative African Leaders for Nutrition.

La Banque et la FAO ont également participé à une série d’échanges menés à l’échelle du continent sur la réduction des pertes post-récolte et sur l’initiative de la Grande muraille verte du Sahara et du Sahel.

Info241 

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