Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a expliqué que l’une des raisons de sa démission du gouvernement par des promesses non tenues sur l’Afrique.
Nommé pour la première fois ministre en mai 2017, après avoir renoncé à une candidature à la présidentielle un an plus tôt, Nicolas Hulot avait dû avaler bien des décisions contraires à ses convictions. A l’international, il avait notamment vu l’entrée en vigueur provisoire de l’accord de libre-échange UE-Canada (Ceta), accord qu’il a toujours combattu. Le 28 août 2018, sur les ondes de la radio France Inter, il a cité parmi les raisons de sa démission les promesses non tenues, selon lui, de la part du gouvernement français envers l’Afrique.
«L’Europe ne gagnera que si l’Afrique gagne. Est-ce que nous nous sommes mis en situation de passer un contrat d’avenir avec l’Afrique ? La réponse est non ! Où est passée la taxe sur les transactions financières qui était le minimum pour tenter de donner les moyens à l’Afrique de s’adapter, d’évoluer ? Est-ce que nous ne nous voilons pas la face sur le fait qu’une partie des migrants qui viennent frapper aux portes de l’Europe, c’est pour des raisons climatiques ?»
(Passage sur l’Afrique à partir de 13’50)
La veille, lundi 27 août 2018, en recevant les ambassadeurs, le président français a donné sa vision sur l’Afrique et annoncé une aide au développement d’un milliard d’euros supplémentaire en 2019.
«L’Afrique n’est pas seulement notre interlocuteur pour parler des crises qui l’affectent, elle est d’abord notre alliée pour inventer les grands équilibres du monde de demain. L’importance de l’Afrique pour la France c’est non seulement celle du voisin le plus proche mais aussi d’une partie de notre identité à travers notre histoire commune, à travers les diasporas. Une nouvelle dimension partenariale sera mise en place pour mieux associer la société civile la jeunesse, les entreprises, les diasporas », a déclaré Emmanuel Marcon.
Franceinfo