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Koutiala : INQUIETANTE PROLIFERATION DES JEUX DE HASARD

casino fortune's club jeux hasardUn phénomène nouveau qui avait sévi à Bamako, est aujourd’hui observé à Koutiala. Depuis un certain temps, des petits points de jeu de hasard, abusivement baptisés « casinos », se sont installés à travers la ville. Celle-ci compte aujourd’hui 30 petits casinos établis dans des endroits stratégiques, c’est-à-dire les lieux les plus fréquentés. Si les passionnés de jeux de hasard applaudissent, une majorité écrasante de la population assiste à ce déferlement de petits casinos avec beaucoup d’appréhension et même d’inquiétude.

Les premiers clients de ces jeux de hasard sont les jeunes sans emploi. On peut comprendre que ceux-ci, n’ayant pas de source régulière de revenus, soient attirés par un moyen supposé leur rapporter facilement de l’argent. Mais le problème est que les casinos attirent aussi beaucoup d’élèves.
Aujourd’hui la fréquentation de ces petits casinos par les scolaires est devenue un véritable fléau, nombre d’enfant préférant aller au casino plutôt qu’à l’école. Le petit M. C, élève en 5è année à l’école de Darsalam A, est de ceux-là. On l’aperçoit très souvent au casino au moment où ses camarades sont en classe.
Les autorités scolaires locales ont rapidement la mesure du danger. Elles tentent de lutter contre le phénomène mais estiment que leurs efforts sont vains sans le concours des parents d’élèves. Les directeurs d’école et les enseignants ne cachent pas leur désapprobation devant l’installation des casinos.
Au fait comment expliquer cette prolifération soudaine ? Des rumeurs assurent que les casinos appartiennent à un ressortissant d’un pays de la sous-région. Il aurait obtenu l’autorisation des autorités municipales d’installer ses points de jeux de hasard.
Même les talibés et autres petits mendiants n’échappent pas à la tentation. Après avoir passé une partie de la journée à quémander à travers la ville, ils se retrouvent autour de ces points de jeux et n’hésitent pas à miser tout l’argent qu’ils ont pu récolter au terme de longues heures passées sous le soleil dans les rues.
Mais il n’y a pas que les élèves et les talibés qui sont irrésistiblement attirés par ces jeux de hasard. Certains enfants aidant leurs parents dans les ateliers de couture, de menuiserie ou dans d’autres métiers désertent les ateliers au profit des casinos.
Certaines personnes à Koutiala pensent qu’à défaut de fermer les points de jeu, les promoteurs doivent interdire leur fréquentation aux enfants mineurs. D’autres suggèrent leur fermeture pendant toute l’année scolaire.
En tout état de cause, la situation interpelle tous : parents d’élèves, société civile, autorités communales, scolaires et administratives.
S. DIAMOUTENE
AMAP-Koutiala

source : Essor

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