Le vendredi 5 juillet 2013, vers 15h, de source sûre, nous apprenons la rentrée de l’armée et la sécurité malienne à Kidal. L’information officielle, diffusée dans la nuit, vient confirmer la nôtre en précisant le nombre d’éléments des forces armées et de sécurité, 150 hommes, qui ont fait leur entrée à Kidal.
Nous sommes inondés de joies comme si c’était la maison paternelle qui venait d’être libérée. Une joies partagée avec tous ceux qui étaient préoccupés par l’occupation de Kidal par les bandits armés dits mouvement de libération.
Des impressions nous parviennent : «Ouf ! Enfin Kidal est redevenu malien» «Bravo, peu importe le nombre des éléments des forces armées et de sécurité, l’essentiel est d’y être présent et que les élections s’y déroulent».
Mais, seulement à moins de 24h de ce retour de l’armée à Kidal, nous sommes à nouveau informés de la provocation d’une frange de la population Kidalaise, organisée par ceux qui ont signé l’accord de Ouaga le 18 juin dernier. Des badauds, amenés et poussés devant le camp où est basé la troupe Malienne.
Des manifestants qui criaient des slogans hostiles au Mali et insultant les soldats Maliens. Fort heureusement, la hiérarchie a compris le jeu consistant à pousser l’armée malienne à la faute. Avec beaucoup de lucidité, l’ordre a été donné aux jeunes soldats de garder le calme.
Par cet acte, le mouvement dit de libération et consort n’ont-ils pas violé l’accord de Ouaga ? Les officiers de la commission mixte de sécurité, de la MISMA (troupe béninoise et guinéennes ayant précédé celle du Mali à Kidal) apprécieront ces faits et gestes. Quelle sanction les auteurs de ce dérapage encourent ? Cela ne doit pas rester impuni sinon d’autres actions plus graves risquent de se produire.
Pour cette sanction, le Mali ne peut compter que sur la majorité neutre de la commission mixte de sécurité et la MINUSMA qui a pris la relève de la MISMA. Hélas ! La France, sur la question de Kidal, s’est disqualifiée aux yeux des Maliens.
D. SANGARE