Ce redéploiement de l’armée malienne à Kidal et sur l’ensemble du territoire s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation. C’est ce qu’explique Moussa Doudou Haïdara. Selon le coordinateur général de la Commission nationale DDR, les combattants issus du Mécanisme opérationnel de coordination, MOC, sont outillés pour répondre à l’appel.
« S’il est dit aujourd’hui que l’armée malienne ou l’armée reconstituée malienne doit être redéployée dans ces région, ça veut dire tout simplement que les éléments du MOC, les 1.300 et quelques, l’État du Mali avec l’appui de la Communauté internationale et l’ensemble des parties signataires peuvent se mettre ensemble pour redéployer cette armée reconstituée dans n’importe quel recoin du territoire national », explique Moussa Doudou Haïdara. Les responsables de la CMA se disent « prêts à céder le terrain » à cette « nouvelle armée reconstituée ». Selon eux, la question de l’intégrité territoriale est un « faux débat ». « L‘armée malienne était déjà à Kidal dans le cadre du MOC. Aujourd’hui on est entrain de préparer les premières unités reconstituées dans le cadre du même MOC qui vont être prêtes quand il s’agira de redéployer les trois bataillons conformément au résultat de la dernière CTS (Commission technique de sécurité) », a déclaré Almou Ag Mohamed, porte-parole de la CMA. Selon lui, aucun obstacle ne devrait s’opposer à ce processus. « L’intégrité territoriale du Mali, l’unité nationale ont été consacrées dès lors que l’accord a été signé. Donc pour moi c’est un faux débat », conclu le responsable de la CMA rencontré aux assises du Dialogue National Inclusif à Bamako. Au niveau de la Plateforme, certains responsables contestent ces propos. Pour eux, Kidal devrait être sous l’autorité de l’État depuis la mise en place des premiers bataillons du Mécanisme opérationnel de coordination, MOC. « Depuis la mise en place du MOC à Kidal, la sécurité de Kidal devrait revenir au MOC, dirigé par le gouvernement du Mali. Si jusqu’ici Kidal n’est pas revenue dans les girons de l’État, c’est une violation de l’accord d’Alger », a déclaré Fahad Ag Almahmoud, secrétaire général du GATIA, membre de la Plateforme. « Du moment où les autorités intérimaires sont installées à Kidal, l’administration de la ville doit passer sous le contrôle des autorités intérimaires », tranche le responsable de la Plate-forme.
La Rédaction
Source: L’Aube