« Perdre nos éléphants, ce serait perdre une partie essentielle de l’héritage qui nous a été confié. (…) Nous ne permettrons pas que ça arrive », a déclaréle président Kenyatta à l’ouverture de la rencontre à Nanyuki, vendredi 29 avril.
Ce sommet réunit les présidents du Kenya, de l’Ouganda, du Gabon, ainsi que de nombreuses ONG. Il précède l’incinération samedi 30 avril à Nairobi du plus gros stock d’ivoire jamais brûlé en une seule fois. Cent cinq tonnes de défenses d’éléphant partiront en fumée, soit environ 5% du stock d’ivoire mondial.
Uhuru Kenyatta a assuré qu’il demanderait « une interdiction totale du commerce de l’ivoire » à la prochaine réunion de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), en septembre à Johannesburg.
La survie à l’état sauvage menacée d’ici une à deux générations
Le célèbre paléoanthropologue Richard Leakey, qui dirige le Service kényan de la faune (KWS), en a profité pour lancer un appel aux pays d’Afrique australe, leur demandant d’emboîter le pas au Kenya et de se débarrasser de leurs stocks d’ivoire. « Tant que vous gardez ces stocks, vous suggérez qu’il y aura de nouveau un marché à l’avenir », a-t-il lancé.
Environ 30 000 éléphants sont tués chaque année pour leurs défenses par des braconniers de mieux en mieux équipés. Additionnées, les morts naturelles et celles imputées aux braconniers surpassent le taux de reproduction de l’espèce. Conséquence : la survie à l’état sauvage des 450 000 à 500 000 éléphants d’Afrique est en jeu d’ici une à deux générations à peine.
Source: jeune Afrique