La ménagère Mourzale N’Diaye Siby et l’enseignante Dramé Mariam Camara font partie des femmes qui sont en première ligne lors des activités de la société civile et des ONG de la Région de Kayes. Bien que ces deux braves dames n’ont pas le même niveau d’instruction, elles ont cependant un dénominateur commun : leur dévouement pour la défense des droits humains.

Surnommée Mama ADEMA ou Mama URD, Mme Mourzale N’Diaye Siby, née en 1934 à Nioro du Sahel, a été à la base de la création des associations et coopératives dont «Cesiri so » et «Hina nyogonna ». Mme Mourzale N’Diaye Siby est apparue comme une vedette lors de la marche pacifique qui avait été organisée le 23 janvier 2020 par le Collectif des syndicats d’enseignants signataires du 15 octobre 2016 pour exiger l’application de l’article 39 qui permet aux enseignants de bénéficier une augmentation de leurs salaires à hauteur de 20%. Soucieuse du devenir des enfants, elle a tenu à s’exprimer devant le gouverneur Mahamadou Zoumana Sidibé pour demander à l’État «de mettre les enseignants dans leurs droits » afin que les cours puissent reprendre à l’école ».
La veille, cette figure de proue du mouvement associatif féminin avait également participé à la conférence de presse de la Commission régionale de la Coalition citoyenne de la société civile pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale (CR-CCSC-/PURN-K). Cette conférence, tenue au Carrefour des jeunes de Kayes, portait sur le bilan des activités de ladite commission qui opère dans la région depuis 2 ans.
À l’image de la «doyenne» des leaders de groupements et associations féminins, Mme Dramé Mariam Camara qui travaille à l’Académie d’enseignement de Kayes, s’impose également comme une battante en matière de défense des droits civiques et politiques des femmes. Tout récemment, elle a animé un sketch et fait des témoignages sur l’utilité du projet Beceya au Mali, en général et dans la Région de Kayes, en particulier. C’était lors de la rencontre interrégionale du projet « Amélioration de l’environnement sanitaire pour les mères et les enfants dans les centres de santé au Mali (Beceya)» qui s’est déroulée du 13 au 14 février 2020 à Kayes. Cette rencontre avait pour but de faire le bilan des cinq années d’activités du Projet dans les 128 centres de santé des Régions de Kayes, Ségou et Sikasso, sans oublier le District de Bamako et de dégager des perspectives.
Surnommée «La Baronne» par certains de ses collègues de l’Académie d’enseignement de Kayes, cette enseignante œuvre pour d’autres ONG, dont Wildaf-Mali qu’elle représente à Kayes. Cette association, en partenariat avec le Programme d’appui à la gouvernance locale (SNGP), a organisé du 10 au 12 octobre 2018 une formation sur le leadership, deuxième du genre en moins de 6 mois à Kayes.
Bandé Moussa
SISSOKO
Amap-Kayes

Source: Journal l’Essor-Mali