Dans la ville garnison de Kati les femmes des militaires se mobilisent et disent non aux tueries futiles de leurs époux.
Les femmes des militaires du camp de Kati sont sorties massivement vendredi matin pour dire halte à la banalisation de la mort de leurs maris sur le théâtre des opérations. Surexcitées, elles ont réclamé comme d’autres Maliens le départ de Barkhane et l’arrivée imminente des forces de la Russie.
Les femmes des militaires n’entendent pas se lasser faire face aux tueries des soldats sur le théâtre des opérations. Il ne se passe pas de semaine, selon les épouses des militaires, sans qu’elles ne portent le deuil d’un des leurs ou plusieurs. C’est de manière banale que les soldats sont toujours tués par les ennemis. Elles sont sorties et ont occupé ce 8 novembre toutes les artères de la ville garnison.
L’élément déclencheur de cette sortie des épouses de militaires est incontestablement la dernière attaque meurtrière du camp d’Indelimane le 1er novembre et qui a fait couler beaucoup d’encre. Et cette sortie du 8 novembre à Kati se justifie aisément : « Nous sommes dans la rue pour dire halte à la guerre au nord de notre pays et aussi pour protester face à ce qui arrive à nos maris, nos frères et nos enfants aujourd’hui », a laissé entendre une épouse de militaire très remontée contre cette situation des militaires au front.
Lors de cette marche, les critiques sur les autorités étaient très sévères et les participants ont promis de manifester chaque vendredi jusqu’à ce que le président de la République sorte et dise la vérité sur les sempiternelles tueries des hommes en uniformes.
Kélétigui Traoré
Source : EchosMédias