Le Ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières, Me Mohamed Ali Bathily a animé ce lundi 20 avril 2015 dans la salle de conférence de son département, une conférence de presse sur l’annulation de 3345 parcelles de la société immobilière, ‘’Kindy Mali Sarl’’ à Kati.
Le Ministre est d’abord revenu sur les principales raisons de cette décision. Selon Me Mohamed Ali Bathily, l’histoire date de 2006 comme attestée par la décision N°2015 014/ du 15 avril 2015 portant annulation de l’acte administratif de cession n06-MDEAF-DNDC DRDC du 22 décembre 2006 portant vente de parcelles à la Société ‘’Kindy Mali Sarl’’. Pour lui, conformément à la loi, la société devrait mettre en valeur ces parcelles dans un délai de 3 ans. Ce qu’elle n’a pas fait. Dans le but d’échapper à l’annulation de la vente pour non respect de mise en valeur de ces 198 ha, la société a utilisé ses moyens pour annuler la clause et par le biais de la même autorité signataire de la clause qui lui faisait perdre ces parcelles. Et cela, des années après et non dans les 2 mois qui ont suivi la vente des parcelles. Ce qui selon Me Mohamed Ali Bathily, est en soit une violation et que si c’était une société sérieuse elle aurait mis ces terres en valeur dans le délai prévu. Principale raison de la décision d’annulation de ces parcelles vendues à la société Kyndy Mali SARL qui est selon Me Bathily, une soit disante société immobilière créée par des particuliers qui ne vivent que du gain facile en s’octroyant des terres des paysans.
Les parcelles concernent Kati Sirakoro, Kati Koko Plateau, Kati Sanafara, Kati Hèrèmakono et de Niamana appartenant respectivement à Hamady Kindy Bathily et Mohamed Al Gagny LAH.
Me Mohamed Ali Bathily dira que le phénomène de la spéculation foncière prend chaque jour de l’ampleur surtout à l’encontre des villages environnants de Bamako qui sont spoliés de leurs terres. Il dira aussi que d’autres parcelles seront concernées par cette décision dans les jours à venir (100ha). Mais que l’objectif maintenant est d’informer le public sur les raisons de cette décision pour éviter tout amalgame. Et que c’est inscrit dans le cadre de la volonté du président de la République, soucieux de la paix et de la justice sociale.
Modibo Dolo
Source: Tjikan