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KALFA SANOGO, NOUVEAU MAIRE DE SIKASSO : « Nous n’avons pas droit à l’erreur »

Dans l’interview qu’il a nous accordé, le nouveau maire de la Commune de Sikasso, Kalfa Sanogo a laissé entendre que l’équipe communale qu’il dirige n’a pas droit à l’erreur.

Kalfa Sanogo president directeur general cmdt pdg

Les Echos : A l’issue des élections municipales du 20 novembre 2016, les sikassois vous ont porté leur confiance.  Comment vous vous portez aujourd’hui ?

Kalfa Sanogo : C’est une grande fierté. De mémoire de Sikassois qui vivent encore depuis l’époque coloniale, les sikassois n’ont pas fait une telle mobilisation pendant une élection. A travers l’appel qui m’a été lancé depuis Sikasso, les Sikassois m’ont demandé de venir participer au développement de Sikasso. Partout où je suis passé, c’est cette question qui revenait.

De la même manière que les Maliens de toutes les sensibilités ont porté leur confiance au président de la République du Mali, élu avec 77 %. Aujourd’hui, c’est la même chose à Sikasso. D’aucun ont dit que si ce n’était pas un tel, qu’il n’allait pas voter.  Je me reconnais étant chez moi. C’est en même temps une grande interpellation dont j’en tire une légitime fierté. Ça veut dire que nous n’aurons pas droit à l’erreur. Ça veut également dire qu’il y a des choses qui se faisaient et qui ne se feront plus.

Les Echos : Vous venez à un moment où Sikasso est confrontée à plusieurs problèmes. Problème de voiries, assainissement, emploi mais surtout foncier.  Quelles sont vos priorités ?

K.S. : En fait, je ne suis pas un magicien. Il y a des grandes lignes, mais nous allons définir les grandes priorités. Et définir ensemble les moyens pour  atteindre les objectifs assignés.

 Les Echos : Comment faire pour mobiliser les moyens ?

K.S. : Les moyens sont internes et externes. Vous ne pouvez pas demander aux gens à venir vous aider si vous-mêmes, vous ne faites pas grand-chose. La première des choses, c’est la mobilisation citoyenne.  Que les Sikassois montrent ce qu’ils peuvent  faire concrètement et après nous irons devant les partenaires. Si vous-mêmes, vous ne montrez pas que vous êtes sérieux, il leur sera difficile de vous accompagner.

D’ailleurs, il ne manque pas de partenaires pour aider celui qui est sérieux. Si vous n’êtes pas sérieux, vous serez balloté par ci par là. Pour être clair, nous allons mobiliser les ressources de chez nous et après nous tourner vers les partenaires. Les ressources de chez nous, je ne dirai pas qu’elles sont extraordinaires mais, elles sont très importantes.

Sikasso est un pôle économique très important avec ses différents marchés tournés vers  certains pays de la sous-région.

Il y a bien sûr des projets que le gouvernement a mobilisés depuis. Je pense au Pacum. Sur ce domaine, Sikasso est en retard de mobilisation. Ce domaine a besoin d’un accélérateur. Je  pense également aux projets de la BOAD pour l’agrandissement, la fluidité des voies de Sikasso. Il y a également le projet de la Banque mondiale, de la Suisse que le gouvernement a déjà négocié pour la ville. Nous allons faire en sorte que le décaissement de ses projets puisse être accéléré.

Les Echos : A quoi va ressembler Sikasso à la fin de votre mandat ?

K.S. : Je ne suis pas trop futuriste, mais je rêve d’un Sikasso splendide, d’un Sikasso qui attire davantage une bonne partie du Mali et des pays de la sous-région. Je pense à Katiola en Côte d’Ivoire, à Bobo Dioulasso au Burkina Faso etc. La position géographique de Sikasso devrait être un atout pour son développement économique et universitaire. Justement par rapport à ce dernier point, nous comptons mettre l’accent sur la formation à tous les niveaux. Il est reconnu que pour pouvoir atteindre certains objectifs, une bonne formation est nécessaire. Ces défis, nous voulons les relever si nous voulons que le problème d’emploi trouve une solution. Si nous voulons créer les conditions de l’emploi des jeunes, qu’il soit pris en compte, il faut rehausser le niveau de la formation. Notre équipe va s’atteler à cet aspect combien important pour l’avenir de Sikasso et du Mali en général.

Propos recueillis par

Amadou Sidibé

 

Source: lesechos

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