A part quelques petits incidents d’incompréhension, qui ont été rapidement surmontés rapidement, le scrutin du 12 août s’est déroulé dans un climat apaisé à Kalaban-Coro et Bamako-Coura où nous avons pu visiter quelques bureaux de vote. Malgré ce climat de confiance, à notre passage, les électeurs ne se bousculaient pas encore devant les bureaux de vote.
Il est 11 heures dans le centre de vote de l’école Mamadou KOUNTA de Kalaban-Coro. Dans le bureau de vote N° 2, M. Adama COULIBALY, le chef dudit bureau nous indique que tout se passe normalement, depuis l’ouverture de son bureau à 8H00. Il déplore naturellement la mobilisation morose. « Depuis 8 heures jusque-là, nous n’avons pas fini même un carnet de bulletin de vote, qui comprend seulement 50 bulletins. Les gens viennent petit à petit. Idem pour le retrait des cartes d’électeur restant dans notre bureau. Depuis ce matin, c’est une seule personne qui a retiré sa carte pour voter. Il est 11 heures passé, les gens ne se bousculent toujours pas devant nos bureaux de vote. J’ose espérer que d’ici à la fin de la journée la donne va changer », a-t-il dit, avant de rassurer que tout le matériel de vote était au complet à l’ouverture de son bureau.
Mme Salimata COULIBALY, accesseur de l’URD dans même bureau, a rassuré que tout allait bien également et tout se passait comme exigé par la nouvelle loi électorale.
« Je n’ai remarqué aucune anormalité dans mon bureau et je reste vigilant contre toute fraude », a-t-elle clamé.
Dans le bureau N° 5, M. Issa Tiéman DIARRA, chef des experts des questions électorales au ministère de l’Admiration territoriale et de la décentralisation et son équipe expliquent certains détails aux accesseurs.
En mission de supervision dans les différents centres de vote, l’équipe du ministère de tutelle veille à la bonne tenue de ce scrutin.
« Notre séance de sensibilisation dans ce bureau porte sur la signature préalable de l’ensemble des bulletins de vote. En effet, depuis l’adoption de la dernière loi électorale, il est exigé que les bulletins doivent être signés et porter les mentions relatives au bureau de vote, d’abord, au centre de vote de la circonscription concernée. Ils doivent être personnalisés au bureau de vote avant même le démarrage du scrutin. Certainement, les accesseurs n’ont pas reçu la formation nécessaire, mais c’est un pas déterminant par rapport à la suite. C’est une précaution qu’il faut prendre. Car quand on trouve des bulletins dans un bureau de vote, on est censé dire qu’ils sont personnalisés par rapport à d’autres bureaux. Mais tant qu’ils ne sont pas signés, ils ne portent pas de mention de bureaux, c’est comme des bulletins qui pouvaient être transposés n’importe où. Donc, comme le dit la loi électorale, chaque bureau de vote doit personnaliser le lot de bulletins reçus au départ. On n’attend pas qu’un électeur soit là pour porter ses références », a-t-il insisté, avant de se réjouir de l’accalmie qui régnait dans le centre.
« Dans l’ensemble, il n’y a pas de problème particulier. On n’a pas d’observation particulière par rapport au scrutin », a dit l’expert du ministère de l’Administration.
Signalons que le centre Mamadou KOUNTA compte 35 bureaux de vote et 3032 électeurs inscrits
Au centre de vote Mademba SY, les opérations de vote se déroulaient normalement, à notre passage. Mme KEITA Djélika DEMBELE, coordinatrice dudit centre, nous a rassuré que les 25 bureaux dudit centre ont été ouverts à 08 H. Selon elle, tout le matériel de vote était au complet dans son centre. Comme au premier tour, 3015 électeurs sont repartis entres les 25 bureaux de vote du centre Mademba SY de Kalaban-Coro. Signalons que les délégués de la famille de la chefferie traditionnelle de Kalaban-Coro étaient présents pour assister au bon déroulement du vote.
M. Famory DOUMBIA, chef du centre vote de l’école Mamadou KONATE de Bamako-Coura a rassuré que dans l’ensemble, les opérations de vote se déroulaient normalement. Cependant, il a fait cas de quelques problèmes, à l’ouverture des bureaux de vote.
« Les délégués et leurs suppliants se sont retrouvés dans le même bureau de vote. Il fallait donc les faire sortir, car selon la loi, un seul délégué de chaque parti doit être dans le bureau. Il fait appel au suppliant en cas de déplacement ou empêchement. Grâce à notre tic et aux sensibilisations des forces de sécurité, ils ont compris. A part cet incident, tout va bien dans mon centre », a-t-il dit.
PAR CHRISTELLE KONE
Info-matin