Chidimma Amedu a posté ce message inhabituel sur le réseau social, le 30 décembre. “J’ai pris de l’âge. Je suis n’ai pas de temps à perdre. Envoyez vos demandes. Les plus chanceuses vont se marier le 6 janvier 2018”, écrit-il sur Facebook, demandant aux prétendantes de se signaler avant le 31 décembre 2017 à minuit.
Quelque temps plus tard, Chidimma Amedu reçoit plusieurs réponses, mais celle d’une certaine Sophy Ijeoma lui semble la plus alléchante.
La demoiselle croit d’abord à une “blague”, mais elle réagit tout de même au message d’Amedu, qui répond par un message inbox, ensuite par un appel via Facebook.
Deux jours après leur première conversation sur le réseau social, le jeune homme va à la rencontre de Sophy Ijeoma, à Enugu, une ville située dans l’est du Nigeria, à environ 500 kilomètres de son quartier à Abuja, la capitale fédérale du Nigeria.
Sophy Ijeoma, qui l’attendait près d’un magasin de vente au détail, avouera plus tard qu’elle est tombée sous le charme d’Amedu. “Ce fut le coup de foudre”, dit-elle, en parlant de leur rencontre à Enugu. “C’est l’homme le plus beau que j’ai jamais rencontré. Du coup, je l’ai aimé”, s’enthousiasme la jeune femme.
Chidimma Amedu demande, après deux heures de conversation, à rencontrer l’oncle de Sophy Ijeoma, chez qui elle réside à Enugu.
“Quand nous sommes arrivés à la maison, il a dit à mon oncle : ‘J’ai trouvé la femme que je veux épouser'” raconte Sophy, ajoutant que son oncle a accepté qu’elle se marie avec l’homme venu d’Abuja.
L’accord de l’oncle de la jeune femme donne un coup de pouce au projet matrimonial, puisque chez les Igbo, l’adhésion des parents est indispensable pour le choix du futur conjoint.
“Comment pouvez-vous épouser quelqu’un que vous venez juste de rencontrer ?” demande toutefois l’oncle de Sophy Ijeoma.
Et sa nièce de répondre qu’elle a pris conscience de la détermination dont fait preuve Chidimma Amedu. “Quand je l’ai vu pour la première fois, je l’ai vraiment trouvé séduisant. Mais ce que je ne savais pas, c’était à quel point il était sérieux à l’idée de m’épouser …” dira-t-elle plus tard.
Le jour de l’arrivée d’Amedu à Enugu, les deux tourtereaux rendent visite à la mère et au frère de Sophy (son père est décédé), qui bénissent son choix de se marier avec l’homme qu’elle venait de connaître à travers Facebook.
Le premier mariage de Chidimma Amedu, qui était fiancé en mars dernier, n’a pas eu lieu en décembre comme prévu, car les futurs époux se sont séparés.
“À l’approche de décembre, la déception de ne pas pouvoir réaliser le rêve de me marier m’a emmené à faire ce post Facebook. J’avais le désir de me marier, j’avais une date en tête, mais pas de fiancée. Alors j’ai décidé de faire ce post, comme une blague, mais en étant prêt pour le mariage”, explique-t-il.
Sophy Ijeoma, elle, dit avoir rejeté les avis de certains de ses proches, qui étaient sceptiques ou opposés à ce mariage.
Elle était “amie” sur Facebook avec Chidimma Amedu depuis plus d’un an, mais ils ne s’étaient jamais rencontrés.
Ils se sont mariés le 6 janvier, suivant la tradition igbo. Les nouveaux époux ont publié sur Facebook les photos de leur mariage, au bonheur de leurs “amis” sur le réseau social. L’approbation de la famille est essentielle dans la tradition Igbo
Chidimma Amedu affirme que son mariage a suscité des réactions mitigées, mais aussi beaucoup de soutien pour le couple.
BBC