Lors d’un séjour à Bamako courant décembre 2017, monsieur Charles D’Agostino, un investisseur étranger, désireux de créer au Mali une centrale solaire de 500 MW, a été abordé à l’hôtel Radisson Blu où il résidait, par un certain ‘’Mohamed’’ qui lui parla d’autres opportunités d’affaires au Mali.
A la suite de cette prise de contact, le nommé ‘’Mohamed’’ appellera le Sieur Charles D’Agostino, rentré en France, pour attirer son attention avec insistance sur une prétendue chute du prix de l’Or au Mali. Une situation qu’avancera Mohamed le Malien pour inviter l’investisseur à saisir cette opportunité.
Le 2 janvier dernier, monsieur D’Agostino qui veut faire son premier essai au Mali, se rend à Bamako.
Il est accueilli à l’Aéroport de Bamako-Senou par le nommé ‘’Mohamed’’ qui lui avait déjà réservé une chambre à Sofitel hôtel de l’Amitié de Bamako.
Le lendemain, un rendez-vous pris entre monsieur D’Agostino et ses fournisseurs se tient dans le bureau d’un certain Ibrahima Gacouh dans le quartier Sotuba ACI, en Commune I du district de Bamako.
Sur place, une présentation de quinze (15) kilogrammes d’or est faite à monsieur D’Agostino qui souhaite en prendre dix (10). Mais, à condition que cette quantité soit d’abord acheminée dans une fonderie spécialisée en Italie. Une étape de vérification conditionnelle à la conclusion du marché.
Sur place, les fournisseurs qui disent accepter la proposition de M. D’Agostino, lui demandent de payer quatorze millions de Francs Cfa, couvrant les frais d’acheminement du produit à la fonderie pour des fins de vérification. L’acheteur s’exécute en toute confiance.
Dans les clauses, il était attendu à ce que les fournisseurs remboursent les quatorze millions FCFA à la vérification.
Reparti en Europe pour attendre l’arrivée du colis à la fonderie, M. D’Agostino apprendra de ses fournisseurs que le colis a été intercepté à Istanbul en Turquie, pour faute d’assurance.
Encore, ses prétendus fournisseurs basés à Bamako lui demandent des sous pour débloquer la situation.
Entretemps, M. D’Agostino qui a pris soin de vérifier le bien-fondé des allégations de ses fournisseurs, se rend compte qu’il avait affaire à un réseau de faussaires. Depuis, le lien est coupé et M. D’Agostino peine à retrouver ses bourreaux.
Très rapidement, il prend attache avec le cabinet de l’avocat malien Me Zana Koné afin de rentrer dans ses droits.
Depuis le 6 février 2018, une plainte de M. D’Agostino pour ‘’escroquerie, faux et usage de faux et association de malfaiteurs’’, en vertu des articles 275, 175, 102 du code pénal malien, a été déposée au Tribunal de grande Instance de la Commune I du district de Bamako.
Si pour M. D’Agostino qui veut investir au Mali, d’abord avec son projet solaire de 500 MW en cours d’étude avec les autorités, le milieu est profitable, il s’avère tout au moins que l’insécurité règne dans les milieux des affaires pour se prémunir des risques.
Il faut dire que les autorités doivent redoubler de vigilance pour protéger les investisseurs qui sont quelquefois victimes des escrocs. Un autre obstacle qui ne rassure pas les investisseurs.
Espérons aussi que le Tribunal de la Commune I sur lequel les yeux sont rivés, fasse en sorte que force reste à la loi en mettant le grappin sur ces malfaiteurs.
La rédaction