Eh Oui! Cela fait déjà 182 jours (4368 heures) que Soumeylou Boubèye Maïga est détenu dans des conditions exécrables, inhumaines, dégradantes et déshumanisantes au regard de son état de santé et de son statut d’homme d’État.
En effet, avant d’être hospitalisé le 15 décembre 2021 dans une clinique à Bamako, Soumeylou Boubèye Maïga a passé 55 jours derrière les barreaux de la Maison centrale d’arrêt de Bamako-coura, où il partageait un dortoir insalubre et sans aération avec plus de 76 détenus pour 30 places et subissait quotidiennement des vexations de la part de certains présumés terroristes. Dans son lieu de détention, l’air y était irrespirable et la chaleur suffocante.
Le dortoir et les toilettes dont l’hygiène était approximative et sommaire, étaient infectés de rats et autres insectes nuisibles et n’étaient nettoyés que par des moyens rudimentaires.
Aujourd’hui, très affaibli et privé de tout contact avec les membres de sa famille, il a besoin du soutien du Président de la transition, le colonel Assimi Goïta de l’ensemble des membres du Gouvernement dirigé par le Dr Choguel Kokalla Maïga, de l’ensemble des membres du CNT présidé par le colonel Malick Diaw, des Présidents des autres institutions, des chefs coutumiers et autres légitimités traditionnelles, des leaders religieux, de l’ensemble des Maliens et des Maliennes, des Présidents de l’Union africaine(UA) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), etc.
Bref, ici et maintenant, nous tirons la sonnette d’alarme afin d’alerter les organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme, l’opinion publique nationale et internationale sur l’état de santé physique/moral du Président de l’Asma-CFP, ancien cadre et membre fondateur de l’Adema-Pasj, ancien ministre et ancien directeur des services de renseignement. Ses parents, ses camarades politiques, ses médecins et ses avocats s’inquiètent de plus en plus pour sa survie et exigent le respect strict de ses droits fondamentaux tout en rappelant aux autorités actuelles de la transition « qu’en matière pénale, la liberté est la règle et la détention provisoire, l’exception ».
Sambou Sissoko
Source: Le Démocrate