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Justice : mais où va-t-il Karim Kéïta ?

Le député de la Commune III n’est visiblement plus serein. Il se découvre subitement une nouvelle proximité avec certains confrères, les familles fondatrices de Bamako et qui sait-on encore ?


Resté longtemps muet face à toutes les accusations et autres interpellations le concernant et concernant sa présumée implication dans certains dossiers chauds du pays, tels que la disparition (même si lui-même parle d’élimination), bizarre, de notre confrère, Birama Touré, le député Karim Kéïta a décidé de se bouger désormais. Apparemment, il ne laissera plus personne parler à sa place. Il le fera lui-même et de la manière qui lui sied avec les amis qu’il aura choisis.

Désormais, il brille de mille feux. On ne voit plus que lui et ses communicants (qui ont repris du service) sur les réseaux sociaux. Il y’a quelques semaines de cela, c’est une interview qu’il a diffusée chez un confrère dans laquelle il se justifie de n’avoir «éliminé» personne. Un entretien repris en chœur par plusieurs confrères de la place. On nous rapporte qu’il s’agissait plutôt de Com’ et non d’information. Suivez mon regard !

À la suite de cette sortie, il a, mardi dernier, sous une pluie battante, décidé de rendre visite au patriarche de la famille Touré. Il l’a annoncé, en personne, sur son compte twitter et ce qui s’apparente à sa page Facebook, en des termes ironiques et très provocateurs, image à l’appui :

«Ce jour à Bagadadji, dans ma circonscription, j’ai rendu visite au patriarche des Touré. Nous avons longuement échangé sur les rumeurs qui circulent sur une prétendue détérioration entre eux et leur député. Hamdulilahi, il n’en est rien. Il m’a renouvelé ses bénédictions».

Tout le monde comprendra, aisément, que Monsieur «le fils du président IBK» fait simplement allusion à l’affaire Birama Touré qui lui pend, dangereusement, au-dessus de la tête comme une épée de Damoclès et ses conséquences sur ses relations avec les familles fondatrices de Bamako.

Last but not least, au grand dam de tout Bamako, on a vu, une quasi-première dans notre pays, hier matin, devant le tribunal de la Commune III du District, une horde de loubards brandissant des banderoles estampillées Karim Kéïta ou si vous voulez «Monsieur le fils du président», venus soutenir le député de la Commune II dans le cadre de l’affaire qui l’oppose à nos deux confrères Adama Dramé et Mamadou Diadié Sacko dit Saxe. Un club des amis de Karim Kéïta, nous a-t-on dit, qui a été gentiment prié et avec la manière de dégager les parages du tribunal.

La question que l’on est en droit de se poser, désormais, c’est pourquoi ce réveil subite de celui qui, pourtant, n’avait eu que dédain et arrogance face une histoire d’autant plus sérieuse qu’il s’agit de disparition d’homme ? Pourquoi mettre à contribution des personnes du troisième âge qui n’aspirent qu’à un repos bien mérité et, même, des confères, pour sa défense dans le cadre d’une affaire qu’il n’a cessé de banaliser ?

S’il n’a «éliminé» personne, comme il le dit, qu’il laisse la justice, simplement, faire son travail.

Makan Koné 

Source : Nouvelle Libération

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