La Cour suprême du Mali a servi de cadre avant-hier mardi, 26 octobre 2021 à l’ouverture du Colloque national sur le contentieux électoral et de lancement des activités du projet UNITAR pour le renforcement des capacités du système judicaire et la promotion de l’état de droit au Mali. C’était sous la présidence de Mamoudou Kassogué, ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, en présence d’Evarist Karambi, Directeur de la Division pour la Paix de l’Institut des Nations Unies pour la Formation et la recherche (UNITAR), Dr Julian Stueber, représentant de l’ambassadeur d’Allemagne au Mali, Dr Toubaye Koné de l’Institut National de Formation Judiciaire (INFJ) et plusieurs hautes personnalités de la république.
Dans son discours de lacement, le ministre de la justice a expliqué que ce projet est né de l’impulsion et de l’engagement d’un Homme pour la cause de la Justice dans notre pays. ‘’J’ai nommé Monsieur Mohamed Sidda Dicko, ancien ministre de la Justice et des Droits de l’Homme. Sa riche expérience, dans le domaine de la formation, du contrôle des services publics ainsi que l’évaluation des ressources humaines, a été déterminante dans l’orientation et la programmation de ce projet, le plus important que l’Institut national de formation judiciaire « Maître Demba Diallo » ait connu depuis sa création en 1986’’, a til dit.
Le colloque s’articulera autour de trois thématiques phares, devant faire l’objet de formation au bénéficie des acteurs de la justice et des organisations de la société civile, dans le cadre de ce projet. Il s’agit du contentieux électoral, du respect des règles d’éthique et de déontologie dans le secteur judiciaire et des enquêtes financières.
A en croire M. Kassogué, le lancement des activités du Projet UNITAR au Mali, auquel est consacrée la première partie de la présente cérémonie, sera suivi, par un colloque de trois jours qui va regrouper l’ensemble des chefs de juridiction et de parquet du Mali, les organisations de la société civile, les acteurs électoraux autour d’une thématique forte : le rôle de la justice dans l’organisation des élections.
‘’De l’avis de beaucoup d’observateurs, seules des élections libres, transparentes, sincères permettront, à nouveau, de recréer le climat de confiance indispensable entre l’élite politique et les populations. Cela voudrait dire que la normalisation de la situation politique passe, nécessairement, par la tenue d’élections crédibles. Ceci dénote du bien-fondé de ce colloque qui est l’occasion, non seulement, de faire l’état des lieux, en matière de contentieux électoral, mais aussi de réfléchir et d’échanger sur les bonnes pratiques devant permettre des élections paisibles et transparentes afin de doter notre pays d’Institutions légitimement fortes pour être à la hauteur des défis complexes et multiples auxquels il fait face’’, a expliqué le ministre Kassogué.
En ce qui concerne les activités du Projet l’UNITAR, indique-t-il, elles sont basées principalement sur la formation, il s’agira de former 1850 acteurs de la justice et des organisations de la société civile.
Quant aux questions liées au respect des règles d’éthique et de déontologie, au cœur des activités de formation du Projet, le ministre Kassogué s’est dit convaincu qu’il s’agit, là, de la colonne vertébrale, qui va sous-tendre toute la dynamique de changement vers une justice bâtie autour des valeurs cardinales d’intégrité, de probité et de responsabilité, ne laissant aucune place aux agissements qui déshonorent les acteurs judiciaires et, partant, l’institution judiciaire, elle-même.
Le coût de ce projet s’élève à plus de 281 millions de FCFA, selon Dr Toubaye Koné.
Bréhima DIALLO
Source: 22 Septembre