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Justice : Le chroniqueur Ras Bath en liberté provisoire depuis hier

Placé sous mandat de dépôt, le vendredi 7 mai 2021, pour « outrage à magistrat » par le tribunal de grande instance de la commune IV du district de Bamako, Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath, le célèbre activiste et chroniqueur radio, est en liberté provisoire depuis hier, mardi 15 juin 2021. «C’est une liberté provisoire sans condition », dit-on dans l’entourage de Ras Bath. Il a recouvré la liberté après une demande de liberté provisoire introduite par ses avocats dont Me Kassoum Tapo, la semaine dernière. Le jugement proprement dit de l’affaire est prévu pour le 4 août 2021.

C’est avec joie que les fans de Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath ont accueilli la nouvelle de la liberté provisoire pour leur idole. Ras Bath a recouvré la liberté, hier, mardi 15 juin 2021, après une demande de liberté provisoire introduite par ses avocats dont Me Kassoum Tapo, la semaine dernière. «C’est une liberté provisoire sans condition », précisent les responsables du Collectif pour la défense de la République (CDR) dont Ras Bath, lui-même, est le porte-parole. Le jugement proprement dit de l’affaire est prévu pour le 4 août 2021.

 

Pour rappel, Ras Bat avait été mis sous mandat de dépôt, le vendredi 7 mai 2021 par le tribunal de première instance de la commune IV du district de Bamako pour « outrage à magistrat ». Le 02 mai 2021, le Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM) et le Syndicat Libre de la Magistrature (SYLIMA) ont porté plainte contre le chroniqueur Mohamed Youssouf Bathily pour « le délit d’outrage à magistrat ». Dans cette plainte déposée auprès du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de la Commune IV de Bamako, les syndicats des magistrats signalent que le mercredi 21 avril 2021 entre 21heures et minuit, sur les ondes de Radio Renouveau et en direct sur Facebook dans le cadre de l’émission dite « Les Grands Dossiers », puis dans d’autres sorties sur le même réseau social, Mohamed Youssouf BATHILY s’en est pris vertement à des magistrats ainsi qu’à l’institution judiciaire du Mali. « L’intéressé soutient que le procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de la Commune III du district de Bamako n’avait aucune compétence pour connaître de la procédure dite de « la déstabilisation des institutions». Il qualifie le procureur Mamoudou KASSOGUE de fou et de pas sérieux et le Juge d’instruction Bourama DIARRA de « jeune homme » qui penserait que la qualité de magistrat ainsi que le respect se résument à porter des vestes ». A l’en croire toujours, ces deux magistrats ne sauraient pas ce que c’est que la dignité et auraient méconnu dans la conduite de la procédure sus-spécifiée les règles élémentaires de compétence en matière pénale. Aussi a-t-il affirmé que Mohamed Sida DICKO, Ministre de la justice, Garde des Sceaux et non moins magistrat, a blanchi la procédure qui le visait et ce avec d’autres de ses pairs du Gouvernement », lit-on dans la plainte des syndicats. En outre, les syndicats des magistrats indiquent ceci : « Ces attaques qui atteignent la magistrature dans son honneur et dans sa délicatesse, nous paraissent suffisamment caractériser le délit d’outrage à magistrat prévu et réprimé par les dispositions de l’article 147 de la Loi N°01-079 du 20 août 2001 portant Code pénal en République du Mali. Ils nous paraissent également constitutifs d’injures commises par le biais d’un système d’information, délit prévu et puni par l’article 21 de la loi N°2019-056 du 05 décembre 2019 portant répression de la cybercriminalité tout comme du délit de menaces, prévu et punis par les dispositions de l’article 222 du Code Pénal ».

Aguibou Sogodogo

  Source: Le Républicain- Mali

 

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