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Jugée pour » traite de personne » sur une de ses compatriotes au Mali : La Nigériane Fatim Ovu acquittée

La Cour d’assises s’est penchée, hier mercredi, sur l’affaire ministère public contre Fatim Ovu jugée pour  » traite de personne  » sur une de ses compatriotes nigérianes du nom de Mama Osazemwennede. A l’issue des débats, la Cour a acquitté l’accusée.

 

Selon les informations, c’est courant janvier 2020 que des représentants de l’Ambassade du Nigeria au Mali ont mis à la disposition de la Brigade Territoriale de Kangaba, la nommée Mama Osazemwennede victime de «  traite de personnes « . Cette dernière expliquera à la gendarmerie avoir quitté le Nigéria pour le Mali à la demande du nommé Chi-boy.

A son arrivée, celle-ci lui dira qu’elle travaillera dans une boutique à son compte. A sa grande surprise, elle sera conduite sous la contrainte et des menaces chez Fatim Ovu à Kokoyo, un site d’orpaillage traditionnel. Ainsi, elle sera amenée à  » Djouka  » où elle servira dans un maquis au compte de Fatim Ovu. A cet effet, Mama Osazemwennede devait travailler à rembourser sa nouvelle patronne l’argent que celle dernière a dépensé pour qu’elle le regagne son maquis.

Ainsi, elle exigea à la victime de lui rembourser à hauteur d’un million FCFA. C’est ainsi que la pauvre dame s’est mis à se prostituer jusqu’à l’arrivée de la délégation des agents de l’Ambassade du Nigéria. Ce jour-là, Fatim Ovu a pu rapprocher la délégation de l’Ambassade pour leur faire part de sa mésaventure sur ledit site. Aussitôt, elle fut prise en charge et conduite à la Brigade Gendarmerie pour porter plainte afin que des poursuites soient engagées contre l’intéressée. En l’absence de la plaignante Mama Osazemwennede, l’accusée a reconnu en partie les faits. Elle niera, néanmoins, avoir demandé la somme d’un million de F CFA à la victime.

Répondant à la question du profit qu’elle tirait à l’exploitation de la victime en tant que prostitué, l’accusée déclarera qu’elle percevait 1.000 F CFA sur chaque cliente de la victime. Dans son réquisitoire, le parquet a déploré la dénégation de l’accusée devant la Cour avant de souligner que la victime était contrainte de travailler sous la menace de sa patronne.

A cet effet, il a requis à la Cour de retenir l’accusée dans les liens de prévention de «  traite de personne « . Dans sa plaidoirie, la défense dit être surprise que Fatim Ovu soit devant la Cour pour les faits de  » traite de personne « .

L’avocat a, ainsi fait des observations issues du dossier de renvoi de l’affaire devant la Cour, qui révèle que la dame Mama déclare qu’il a connu un  » homme  » au Nigéria. Aussi qu’elle disait au cours de toute l’enquête qu’elle agissait en majeure,  » je ne pense pas que les faits soient passés comme tels que le ministère public a évoqués. Qu’il vous plaise au bénéfice des doutes de la déclaré non coupable « , a-t-il plaidé. La Cour, dans sa sagesse, a acquitté Fatim Ovu des faits de «  traite de personne « .

Oumar BARRY

Source: l’Indépendant

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