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Jugé pour » coups mortels » à son épouse: Moumouni Diarra écope de 4 ans de réclusion criminelle

La Cour d’assises a rendu, hier lundi, son arrêt dans l’affaire ministère public contre Moumouni Diarra, jugé pour  » coups mortels  » sur son épouse Kadia Coulibaly, qui décédera quelques jours plus tard. L’accusé a toutefois bénéficié de circonstances atténuantes, qui lui ont valu 4 ans de prison.

 

Ce jour, samedi 8 décembre 2018, Kadia retrouva dans sa chambre un gris-gris. Elle ressassa cette affaire, toute la journée, jusqu’au crépuscule, soutenant qu’on voulait l’envouter. Ces propos excédèrent son mari Moumouni Diarra, qui perdit son sang-froid et la gifla violemment, au point qu’elle se retrouva à terre. Après s’être relevée, elle annonça, aux environs de 20 heures, à son mari qu’elle était malade. Celui-ci l’amena d’abord chez un guérisseur traditionnel, avant de se diriger, vers 21 heures, sur le Centre de Santé de Référence de Sanando. En l’absence d’amélioration, Kadia sera évacuée, le lendemain dimanche,  à Ségou  pour des examens radiographiques. La Dame décédera, le 10 décembre, au petit matin, avant même que l’on présente les résultats de ses analyses médicales au médecin.

L’arrêt de renvoi rapporte que, selon ses parents, Kadia Coulibaly est décédée des suites des coups qu’elle a reçus. Le rapport de prise en charge du médecin du Centre de Santé Communautaire de Sanando attestait que la victime est décédée vers 7 heures, avant son évacuation vers une structure spécialisée. Et qu’il s’agit d’une maladie rénale sévère, avec une notion de  » coups et blessures «  sans allure traumatique. L’expertise mentale a attesté que l’inculpé ne souffre pas d’affection psychiatrique.

Dans le box des accusés, Moumouni Diarra a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Soutenant toutefois que la mort est un fait de Dieu, car, à ses dires, ce n’est pas la gifle qu’il lui a assénée qui a pu provoquer le décès de son épouse. Ainsi, il a présenté ses excuses à l’auditoire. Sa défense a aussi plaidé coupable, en demandant des circonstances atténuantes pour son client.

La Cour a accordé les circonstances atténuantes au mari, âgé de 43 ans, en lui infligeant la peine de 4 ans d’emprisonnement pour  » coups mortels  »  sur Kadia Coulibaly.

O.B

Source: l’Indépendant

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