Le Bureau malien des droits d’auteur (Bumda) a profité de la Journée Cédéao pour détruire plusieurs milliers de cassettes contrefaites. Une action qui a été vivement saluée par les artistes qui demandent encore plus de volonté des autorités dans la lutte contre la piraterie des œuvres artistiques.

Jeudi 28 mai, à Sabalibougou, le Bumda a procédé à la destruction de plusieurs milliers de cassettes piratées saisies auprès des revendeurs.

En présence des représentants des partenaires (la police, la DNCC), le secrétaire général du département de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Andogoly Guindo, a donné le premier coup de la destruction des cassettes piratées. Contrairement au système qui consistait à incinérer les œuvres, le Bumda pour des raisons de sauvegarde de l’environnement a préféré le broyage des cassettes à l’aide de Caterpillar.Guindo rendu hommage aux artistes, créateurs dont les droits « sont bafoués partout et par tous ». La solution à la piraterie rappelle le SG, passe « par une synergie d’actions ». Toutefois, au regard des conséquences désastreuses de la piraterie, Andogoly Guindo dira qu’il parait impérieux et urgent de repenser la stratégie de lutte contre le fléau. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, les pays de la Cédéao sont en train de mutualiser leurs efforts de lutte contre le piratage des œuvres.

Sur la question de « protection des droits d’auteurs et droits voisins à l’ère du numérique », le représentant du ministre de la Culture a été on ne peut plus clair : adapter nos textes à l’évolution constante et rapide des nouvelles technologies. La première perceptive a dit M. Guindo « reste le décret de mise en œuvre des lois sur le droit d’auteur au Mali ».

La cérémonie a été l’occasion pour les officiels de procéder au lancement de logogramme communautaire Cédéao communément appelé « sticker »toujours par le SG du ministère de la Culture, en présence des représentants de la Fédama, de l’Uaprem, de la DNCC. En effet, la Cédéao a remis au Mali 40 000 stickers le 7 janvier dernier. Il avait été indiqué que ces stickers devraient commencer à être apposés sur les cassettes le 1er juin 2015 pour distinguer les œuvres originaux à celles piratées ou fausses.

Mamadou Traoré, représentant de l’Unaprem, s’est félicité de la destruction des cassettes piratées. Pour que la lutte contre la piraterie puisse avoir ses effets escomptés, M. Traoré propose que les autorités s’attaquent au nid de la contrebande, c’est-à-dire faire des opérations coup de point au Grand marché de Bamako et autres lieux de reproduction d’œuvres piratées connues par tous.

Amadou Sidibé