Face à la léthargie des pouvoirs publics à juguler l’insécurité grandissante dans le cercle de Goundam, l’Association pour le développement dudit cercle a battu dimanche le pavé et se propose de remettre aujourd’hui lundi 1^er juin 2015 une déclaration au chef du gouvernement, Modibo Kéita.

Malgré la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, le 15 mai 2015, le cercle de Goundam, à l’image d’une bonne partie du pays est loin de connaître la paix. Les attaques meurtrières sont toujours en cours dans ce cercle et par ailleurs au Mali. La dernière en date est celle du jeudi dernier qui s’est soldée par l’assassinat du marabout de Bankor.

Sidérée par les attaques meurtrières à répétition sans qu’aucune autorité ne lève le petit doigt pour dénoncer ou condamner, l’Association pour le développement du cercle de Goundam, en plus des conférences de presse, a battu hier dimanche le pavé. La marche est partie de l’Avenue de l’indépendance à l’ancienne Ensup.

L’objectif de cette marche pacifique qui a drainé les ressortissants du cercle de Goundam, était d’attirer l’attention des autorités sur le drame que vit le cercle. La marche devait être sanctionnée par la remise d’une déclaration au Premier-ministre, Modibo Kéita, mais cette remise de déclaration ne sera faite qu’aujourd’hui lundi. Elle n’a pu avoir lieu hier dimanche, selon nos informations, suite à l’arrivée dans notre pays du président Namibien. Pour des questions d’agenda, le chef du gouvernement était inaccessible et la déclaration lui sera finalement remise ce lundi.

Cette déclaration fait le point de la dramatique situation que vit le cercle. En raison de la détérioration de la situation sécuritaire dans cette partie du Mali, les populations sont entrain de fuir leur zone de résidence. Au même moment, les pillages des forains et autres boutiques se poursuivent de plus belle. Les exactions et les assassinats sur de paisibles citoyens continuent.

Pour les organisateurs de la marche, face au drame humain que connaît le cercle de Goundam, l’Etat se doit de sortir de sa léthargie pour se montrer plus ferme ou à défaut, apporter sa dose de soutien aux populations de Goundam. Peut-être qu’avec la déclaration qui sera remise au PM, le gouvernement saura mesurer la portée des actions urgentes à entreprendre pour extirper les populations de Goundam du joug des groupes armés.

Mohamed Daou  

La rédaction