» A vous mes sœurs, sortons des considérations sans valeur ni fondement pour s’attaquer aux problèmes cruciaux que sont les conflits, les questions de paix, de sécurité, de réconciliation nationale, de réfugiés, de déplacements forcés à travers le pays. Si nous nous mettons, nous réussirons à sortir le pays de l’ornière dans un Mali réconcilié « . Tel est le cri de cœur de la ministre de la promotion de la femme à l’intention de ses sœurs, lors de la célébration de la journée panafricaine des femmes, hier au centre national de documentation pour la femme et l’enfant (CNDIFE) sous la présidence de la première dame, Kéita Aminata Maïga.
L’évènement était placé au niveau régional sous le thème de : » Année des réfugiés, des personnes déplacées : pour des solutions durables aux déplacements forcés en Afrique« . Alors qu’au niveau national, il était question de » paix- sécurité et réconciliation nationale : Enjeux, défis et opportunités pour les femmes du Mali« .
» Il ne s’agit plus de continuer de considérer les femmes comme des victimes passives. Nous devons les envisager comme des acteurs du changement. Il apparait donc nécessaire d’impliquer les femmes dans les résolutions des conflits et dans les processus de paix. Nous le savons tous que la femme en est le socle de la famille qui en elle-même est le socle de la société. Dans son rôle de transmettre des valeurs sociétales, elle est capable d’inculquer au sein de sa famille et de la communauté une éducation en lien avec le vivre ensemble, la paix ainsi que la cohésion sociale« . Ce message de la première dame, Kéita Aminata Maïga a donné le ton de la journée panafricaine des femmes, édition 2019.
Il s’agit de mener des réflexions sur les stratégies qui permettront de construire une vision commune dans la perspective d’engager toutes les femmes de notre pays à contribuer à l’avènement d’un Mali en paix, sécurisé et réconcilié.
La journée de la panafricaine des femmes est un cadre d’échanges pour le devenir des femmes dans le développement des nations africaines. C’est dans cette optique que la journée est l’occasion de magnifier l’engagement de la femme africaine notamment les mamans qui en sont les pionnières. C’est aussi l’opportunité de rendre un hommage mérité à ces militantes des premières heures d’une Afrique unie dès l’aube des Indépendances de nos pays.
Le 31 juillet est, selon la ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Dr Diakité Aïssata Kassa Traoré, un espace d’inspiration et un facteur de déclic pour les femmes d’Afrique à dépasser les barrières géographiques, linguistiques et culturelles, pour se donner la main comme aimait le dire Aoua Kéita en vue » d’échanger et d’agir ensemble pour accélérer le mouvement d’émancipation et soutenir le grand courant de libération politique et économique de l’Afrique« . Pour la ministre, depuis la crise de 2012, le pays connait des milliers de victimes notamment, des enfants, des femmes, des personnes âgées….
Elle a également affecté le tissu social et entraîné la migration forcée de milliers de personnes vers les villes non occupées du Mali et vers les pays frontaliers, dans la plus grande angoisse et le désespoir d’avoir tout perdu, y compris la dignité humaine. » Face à cette réalité, le devoir de bâtir une nation unie et réconciliée nous interpelle en tant que femmes, épouses et mères » a-t- elle déclaré.
Pour parer à la situation, son département entend impliquer davantage les femmes dans les débats pour la paix et la réconciliation nationale. » Des efforts seront consentis pour la mise en œuvre des recommandations issues de nos débats » précise la ministre. Avant d’inviter les femmes à s’engager dans la voie du dialogue, de la réconciliation et du vivre ensemble, gage d’un développement durable.
F.Mah Thiam KONE
Source: l’Indépendant