La journée panafricaine de la femme est célébrée le 31 juillet de chaque année. Dans ce cadre, les femmes du parti URD ont organisé une conférence débat sur le thème ” paix, sécurité et réconciliation nationale : enjeux, défis et opportunités pour les femmes du Mali “. Pour ce faire, elles ont fait appel à l’une des leurs, Mme Diarra Lala Camara, pour débattre ce thème. C’était ce samedi O3 août à la Maison de la Presse.
Le 31 juillet a été institué comme journée panafricaine de la femme en 1974 à Dakar. Depuis, les femmes africaines, en général et celles du Mali, en particulier, précisément les femmes du parti URD célèbrent cette date chaque année. Cette année, ces dernières l’ont célébrée différemment des autres femmes du Mali. Au lieu de s’adonner à des folklores comme le font certaines femmes, les dames de l’URD ont plutôt choisi d’échanger sur la crise multidimensionnelle que vit le pays depuis 2012. Elles ont débattu le thème ” paix, sécurité et réconciliation nationale : enjeux, défis et opportunités pour les femmes du Mali “.
Selon la conférencière, Mme Diarra Lala Camara, la crise que vit présentement notre pays tire ses origines de plusieurs faits. Elle a cité entre autres la mauvaise gouvernance, le chômage et le manque d’opportunité d’emploi pour les jeunes ; l’incivisme ; insuffisance de capacité des forces armées et de sécurité.
A ses dires, cette crise a engendré des conséquences très graves. Ainsi, elle rapporte que plus de 4000 militaires ont péri de 2013 à 2019.
En plus, Mme Diarra annonce que la crise a multiplié le braquage, le banditisme et a causé la fermeture des écoles, la méfiance, la famine, l’exode rurale et le développement des populations (1700 déplacés internes en un an). De surcroit, Fatoumata Maïga, présidente d’une association de la société, témoigne qu’il existe beaucoup d’enfants soldats Mali et que notre pays est truffé d’armes. Au total elle a révélé que notre pays compte 45 caches d’armes.
Concernant les enjeux, la conférencière a formulé beaucoup de recommandations. Notamment la restauration de la paix ; la concertation, le dialogue national sincère et inclusif ; le retour des enfants à l’école, la restauration de l’autorité de l’Etat.
En définitive, Mme Diarra Lala Camara a exhorté toutes les femmes à continuer le débat sur la crise qui prévaut au Mali surtout lors de leurs tontines.
Par ailleurs, la présence de la présidente des femmes de l’URD, Mme Adiawiyakoye Ramatou Koné et le 1er vice-président de ce parti, Pr Salikou Sanogo, est à signaler à ce débat. Ils ont eu à s’exprimer au début de cet évènement.
Selon la présidente des femmes de l’URD, la situation sécuritaire est un drame qui hypothèque l’existence du Mali. ” Hier c’était au nord, aujourd’hui c’est le centre, ce serait où demain ? ” s’inquiète-t-elle.
Pr Salikou Sanogo quant à lui trouve le thème pertinent et d’actualité. “ Kidal échappe au contrôle du Mali. Il n’y a pas d’Etat au nord et au centre. Les populations sont laissées à elles-mêmes ” déplore Pr Sanogo.
Yacouba TRAORE
Source: Zénith Balé