Pour la commémoration de la journée panafricaine de la femme célébrée le 31 juillet, l’Union des radios et télévisions libres du Mali (URTEL) en partenariat avec l’Organisation panafricaine des femmes (OPF), ont organisé une conférence débat sur le thème : participation des femmes aux processus électoraux. L’activité s’est tenue le mercredi 2 août 2023 à la Maison de la presse, avec la présence de Mme Sangaré Oumou Ba, ancienne ministre de la Promotion de la Femme, de l’enfant et de la famille sous IBK et de la vice-présidente de l’OPF Kama Sakiliba.
Pour la participation effective des femmes au développement de la nation, l’URTEL s’engage. C’est dans cette vision que l’URTEL en partenariat avec l’OPF, a organisé cette conférence débat avec des femmes leaders, à l’occasion de la célébration de la journée panafricaine de la femme, pour qu’elles partagent leurs expériences.
Selon la présidente des femmes de l’URTEL Amty Cissé, la motivation des femmes de l’UTRTEL est d’amener les femmes à s’engager plus dans la politique. Cette conférence a été l’occasion pour rappeler le rôle qui revient à la femme dans la vie politique et le développement de la nation.
Selon Mme Sangaré Oumou Ba ancienne ministre, l’engagement des femmes dans la politique est très important. « Dans cette période de transition qui tire vers sa fin, les élections se préparent, et il faut une participation massive des femmes, en tant que citoyenne, en tant qu’électrice et surtout en tant que candidate. Si les femmes participent, le développement sera assuré, car la femme c’est le centre d’intérêt. C’est la famille, ce sont les enfants, c’est le quartier etc. », affirme-t-elle.
Elle ajoute aussi que les femmes doivent saisir toutes les opportunités. Car les femmes ne sont pas faites seulement pour le folklore des partis politiques. Mais elles peuvent aussi travailler au sein des partis politiques, des organisations féminines et gouvernementales. Et pour promouvoir cela, il faut une éducation, beaucoup de formation. « Il faut que les femmes soient capables d’assumer les rôles qui leurs seront confiés », soutient-elle.
Mme Diallo Kama Sakiliba, vise présidente de l’OPF soutient la même idée en disant que les femmes ne doivent plus être vues comme des moyens d’instrumentalisation par les partis politiques. Mais elles doivent être capables de montrer leurs capacités à gérer les responsabilités.
« L’OPF est le bras féminin de l’Union africaine, nous plaçons cette 61ème célébration de la journée panafricaine de la femme sous le signe de l’accélération de la zone de libre échange continentale africaine, mais avec l’implication des femmes. Par ce qu’aujourd’hui, le mal grave qui sape notre développement, c’est le manque de paix, ce sont les conflits. Donc il faut que les femmes soient au cœur de la gestion de ces conflits. Car la femme est au centre de la paix. Ce qu’elle entend ou ce qu’elle voit passer, les hommes ne le voient pas. Alors si elle est là, elle peut donner des pistes, et des conseils pour que la paix soit », nous explique-t-elle.
Zeïnabou Fofana
Mali Tribune