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Journée internationale de la liberté de la presse : Haro sur les fakes news !

La Maison de la presse en partenariat avec l’UNESCO a célébré la journée du 3 mai sous le thème ‘’Médias pour la démocratie : le journalisme et les élections en période de désinformation‘’. L’évènement a été un moment de communion entre les hommes de médias.

Présidée par le secrétaire général du ministère de la Communication et de l’Economie numérique, Cheick Oumar Maiga, en présence du parrain de  la journée, le doyen Diomansi Bomboté, du représentant de l’UNESCO, Pierre Saye, la rencontre a regroupé l’ensemble de la presse malienne : les présidents des associations faitières, les premiers responsables de la Maison de la presse, les étudiants des écoles de journalismes….

Selon le représentant de l’UNESCO Pierre Saye, l’organisation onusienne a choisi le thème « Médias pour la démocratie : Le journalisme et les élections en période de désinformation » pour faire ressortir les défis auxquels sont confrontés les médias lors des élections, mais aussi, ajoute-t-il, comment ces derniers peuvent épauler le processus de paix et de la réconciliation. « Mon bureau compte mettre en œuvre cette année trois projets avec le gouvernement, dont deux sur la sécurité des journalistes avec pour objectif de soutenir le Mali dans la promotion de la liberté de la presse afin de permettre une pluralité de voix, assurer une gouvernance transparente et lutter contre l’oppression… », a souligné M. Saye.

Profusion de sources d’émission d’informations non contrôlables

Pour le parrain de la Journée, le doyen Diomansi Bomboté, l’apparition de nouvelles technologies est venue concurrencer les journalistes sur le traitement de l’information, même dans les pays les plus industrialisés, on pourrait être tenté de voir un progrès de la démocratie. « Malheureusement, la profusion de sources d’émission d’informations non contrôlables même dans ces pays industrialisés se relève, hélas, comme un langage pour la démocratie, ces informations ne respectant que rarement les règles déontologiques basiques laissant libre court à une inspiration frivole et délibérément partisane. De ce point de vue, la propension est une plaie dangereuse dans la crédibilité des informations qui envahissent de plus en plus le champ de l’actualité », a indiqué le parrain du jour.

Il a invité les journalistes à plus de professionnalisme dans leurs écrits. « Il n’est plus à démontrer à quel point les médias peuvent avoir une influence sur l’opinion publique. Si les professionnels de médias ne traitent pas convenablement leurs sujets, ils contribuent à altérer voire à influencer le jugement des citoyens ».

Le représentant du département, Cheick Oumar Maiga, dans son mot d’ouverture, a rendu un hommage à tous les hommes et femmes de médias qui, malgré les conditions difficiles, travaillent pour donner au public l’information et la bonne information.

Au cours de la journée, plusieurs sous-thèmes ont été abordés par des panélistes. Le sous-thème ‘’Comment l’ère numérique affecte les communications électorales au Mali? ‘’ a été développé par Séga Diarrah. Le thème sur ‘’Quels sont les risques posés par les nouvelles technologies pour les communications en période électorale ? Quels usages peuvent faire les médias de ces outils afin d’améliorer leur couverture électorale ? ‘’ a été exposé par l’ancien ministre, Gaoussou Drabo et, enfin, le thème sur ‘’Comment renforcer le respect des droits de l’homme y compris le droit à l’information dans les processus électoraux au Mali?’’ a été présenté par une représentante de la Minusma. Tous ces thèmes ont suscité des débats entre professionnels de médias.

Un débat ‘’rappé’’ sur le thème général a été présenté par la plateforme web TV de Kunafoni.com et la minute de silence observée à la mémoire d’hommes de médias qui ont perdu la vie dans l’exercice de leur métier.

Faut-il le rappeler : la célébration de la Journée internationale de la liberté de la presse vise à sensibiliser sur le rôle de la liberté de la presse et rappeler à la fois aux autorités leur obligation de respecter et de faire respecter la liberté d’expression.

Bintou Diarra

Source: Le challenger

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