Le ministre de la justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mamadou Kassogue, a lancé ce mardi 5 octobre 2021 à la maison de la presse, la deuxième édition de la journée d’échanges « presse et justice », sur le thème « l’institution d’une pôle économique et financier unique à compétence nationale : quel impact sur la lutte contre la corruption ? ». Il s’agit d’échanger et partager avec la presse les nombreuses réformes en cours au niveau du ministère de la justice.
« Les réformes elles sont nombreuses. Il s’agit surtout de la mise en application de la loi d’orientation et de programmation du secteur de la justice, qui a été adoptée en fin 2019 qui comporte des grands volets notamment la construction et le réhabilitation des bâtiments, l’équipement des infrastructures et le recrutement et la formation des personnels, en un mot le relèvement du niveau des acteurs de la justice et du niveau de l’offre de la justice en qualité et en quantité pour mieux couvrir ce besoin-là a l’étendue du territoire national », précise le directeur des affaires judiciaires et du sceau du ministère de la justice, Mohamed Maouloud Nazim.
Mais, le plus important pour le directeur Mohamed Maouloud Nazim, c’est la relecture encours de certains nombres de textes qui rentre dans l’utilisation quotidienne des acteurs de la justice. Il s’agissait principalement du code pénal et du code de procédure pénale. Cette nouvelle institution remplace les trois pôle économiques et financier de Kayes, Mopti et de Bamako, et se caractérise par l’élargissement de la compétence-matière. « Le thème de cette deuxième journée est relatif à l’institution du pôle nationale et financier, dernière-née des institutions judiciaires de lutte contre la corruption et la délinquance économique et financière », souligne le ministre Kassogue dans son discours d’ouverture.
Par ailleurs, chacun des textes en cours de relèvement comporte nécessairement des innovations. Les innovations ont le trouvent dans tous les textes qui sont en cours de relecture notamment, le code pénal. « Où il est question de prendre en charge certains phénomènes notamment la lutte contre l’esclavage par ascendance qui est en train de faire des malheurs malheureusement dans la région de Kayes », a cité comme exemple, le directeur Nazim.
Aussi, il est également question de prendre en compte certaines grands principes des engagements du Mali à l’échelle international pour les intégrer dans le code pénal en cours de relecture. En ce qui concerne le code de procédures pénales, pour le directeur Nazim, « il est question de supprimer la formation des assises pour les jugements des affaires criminelles tel que ça se fait présentement, et de les remplacer au niveau de chaque tribunal de grand instance par des formations, des chambres criminelles des jugements, compétentes désormais pour juger les affaires criminelles »
En ce qui concerne le pôle économique nationale et financier qui sera à compétence nationale de faire en sorte que : « désormais lorsque le procureur de la République du pôle économique nationale et financier est saisi d’un rapport ou d’une dénonciation d’un organe de contrôle, de vérification ou d’inspection, qu’il ne puisse pas faire jouer son opportunité de poursuite pour classer sans suite. Mais désormais il va être obliger de poursuivre », a affirmé le directeur Nazim.
Ainsi, cette deuxième journée d’échanges « presse et Justice » a été animé par le directeur des affaires judiciaires et du sceau du ministère de la justice, Mohamed Maouloud Nazim, à ses côtés, le président de la Maison de la presse, Bandjougou Danté et le directeur de publication du 22 septembre, Chahana Takiou.
Kossa Maiga
Source : Canard Déchainé