La salle Djeli Baba SISSOKO du Centre International de Conférence de Bamako CICB a refusé du monde le dimanche 28 août à l’occasion de la journée d’échange de l’unité de la communauté peulh en faveur de la paix au Mali. Cette journée est l’initiative de l’Association Yidbe Yaadiibe SEEKOU BOLLI. La cérémonie d’ouverture a enregistré la présence de plusieurs personnalités des communautés Peulhs et Dogons. Au centre des échanges, il était question de l’unité de la communauté peulh pour lutter contre le terrorisme, aider les forces armées du Mali dans leur mission de reconquête du territoire et aussi soutenir les autorités de la transition.
Depuis plusieurs années, le centre du Mali est fortement déstabilisé par un conflit intercommunautaire entre Peulhs et Dogons. Cette situation de crise a poussé certains jeunes Peulhs à s’enrôler dans les milices d’autodéfense. La prolifération des actes de banditisme dans les régions du centre a fortement ébranlé l’environnement socioéconomique et la cohésion des communautés. Dans un contexte de djihadisme, de violence communautaire, l’association Yidbe Yaadiibe SEEKOU BOLLI s’engage à donner l’occasion à chaque Peulh d’être un modèle pour la paix et la cohésion sociale.
Lors de la cérémonie Moussa Dicko, secrétaire général de l’association a lancé un appel à l’endroit des fils du pays afin de trouver une solution qui préserve des vies humaines et le vivre ensemble. Pour lui, la seule voie de sortie de crise est le dialogue. « Une guerre ne finit jamais avec des armes à la main. Il faut aller autour de la table discuter et avoir une solution définitive à notre problème » a-t-il fait entendre avant d’ajouter qu’il faut un programme et un projet de sensibilisation général dans lequel tous les fils doivent s’impliquer pour une sortie de crise, d’où la tenue de cette journée. A ses dires, il faut amener tous ceux qui ont choisi la voie des armes à les déposer pour venir exprimer leur position autour de la table. Il en appelle à l’implication des chefs coutumiers, des chefs religieux, des notabilités, des associations féminines, des jeunes à s’engager pour une réconciliation et une paix durable. Il termine son intervention en remerciant Sékou Bolli pour son engagement et sa détermination pour le retour de la paix dans notre pays.
Pour sa part, Idrissa Allaye Sangaré, représentant de Tapital Pulaku Mali, a remercié Sékou Bolli et son association pour cette grande mobilisation en faveur de l’unité de la communauté peulh face aux défis sécuritaires que connait notre pays. A ses dires, Sékou Bolli a toujours œuvré auprès de l’Association Tapital PULAKU. Il affirme que le bureau de Tapital se reconnait de cet appel à l’unité d’action pour défendre non pas la communauté peulh, mais la patrie malienne a-t-il laissé entendre.
Sékou Bolli dit se réjouir de cette grande mobilisation de la communauté peulh. A ses dires, cette mobilisation n’est que le début d’un vaste chantier pour la paix. Il s’agit a-t-il poursuivi d’enregistrer tous ces participants, de les sensibiliser afin qu’ils sensibilisent à leur tour, les parents aux villages à déposer les armes pour trouver une solution pour une sortie définitive de crise. Il a par ailleurs appelé tous les fils du pays à la cohésion nationale. « La paix passe par l’implication de chacun de nous. Nous devons conjuguer nos efforts pour aider les autorités de la transition dans leur mission de garantir aux Maliens, la souveraineté nationale a-t-il conclu.
Fousseyni SISSOKO
Source: Notre Voie